Fehdi Bendjima, Brahim Bouhlel, et Armindo Alves prennent du bon temps à Saint-Tropez dans Comme des riches, en salles depuis mercredi 23 juillet 2025. Premier film d’Amin Harfouch, cette comédie répétitive qui ne convainc jamais.

C’est un parcours assez fréquent dans le cinéma. Certains metteurs en scène réalisent directement ; d’autres passent par la case assistant réalisateur avant de voler de leurs propres ailes. Amin Harfouch fait justement partie de cette dernière catégorie. Depuis le début des années 2010, il a notamment fait ses armes auprès de Franck Gastambide sur Les Kaïra ou plus récemment la série Validé (qui aura bien droit à une saison 3). Il a par ailleurs épaulé Philippe Lacheau (sur Babysitting, Nicky Larson et le parfum de Cupidon, ou Super-héros malgré lui) et Tarek Boudali (Épouse-moi mon pote et 30 jours max). Il se lance cette fois dans le grand bain avec son première long-métrage, Comme des riches, en salles depuis ce mercredi 23 juillet 2025 (qui aura d’ailleurs fort à faire face aux 4 Fantastiques de Pedro Pascal).

Comme des riches : le premier film d’Amin Harfouch, disciple de la bande à Fifi

Comme des riches repose sur l’étrange combine d’un certain Giuseppe (Youssef Hajdi). Il travaille sur un yacht stationné à Saint-Tropez, sur lequel Claude (Philippe Katerine), le concierge, mène la belle vie en se faisant passer pour le propriétaire. Jusqu’au jour où Chloé (Alice Dufour), une jeune femme mandatée par le vrai propriétaire, se présente à eux dans l’optique de vendre le bateau à des princes héritiers du Golfe. Il demande alors de l’aide à son frère Jamel (Fehdi Bendjima), et ses deux amis Nabil (Brahim Bouhlel) et Vince (Armindo Alves). Le temps d’un week-end à Saint-Tropez, ces trois potes de banlieue parisienne se font passer pour les riches acquéreurs afin de faire échouer la vente du yacht. Ce n’est pas un hasard si Amin Harfouch a fait ses classes en gravitant autour de la bande à Fifi. Dans son style et les situations rocambolesques qui vont avec cette supercherie, Comme des riches rappelle les films de Philippe Lacheau et Tarek Boudali, en têtes desquels Alibi.com ou Épouse-moi mon pote. Mais jamais la mayonnaise ne prend vraiment. Philippe Katerine a l’air un peu perdu. Une fois n’est pas coutume, l’habituellement très bon Youssef Hajdi (Orchidée dans La Flamme) en fait trop avec un personnage caricatural qui passe tout le film à parler avec un accent italien volontairement bancal.

Ressorts comiques, personnages, dialogues : pourquoi Comme des riches est une comédie basique

Le trio Fehdi Bendjima-Brahim Bouhlel-Armindo Alves a de l’énergie à revendre sous les traits des personnages principaux. Mais ils ne parviennent pas à masquer les ressorts comiques trop basiques et des personnages ainsi que des dialogues qui tombent encore une fois trop souvent dans la facilité. Les accents et les déguisements, pourquoi pas. Mais cette recette éculée ne suffit pas à tenir tout un film. La mécanique pas si bien huilée de Comme des riches s’essouffle alors assez rapidement.