Du sang sur le pas-de-porte de l’entrée, le trottoir, dans le couloir des communs… L’agression au couteau survenue dans cet immeuble du n° 147, avenue de Strasbourg à Nancy, a laissé des traces.

Les faits qui, en première intention, pourraient être qualifiés de tentative d’homicide, ont eu lieu mercredi 23 juillet, vers 22 heures, au sein de ce bâtiment de deux étages installé entre les enseignes Evo PC informatique et Art et fenêtres.

Sonnettes fantômes

L’immeuble, divisé en plusieurs appartements, héberge des familles mais également des gens seuls, en marge pour certains, et les soirées alcoolisées sont légion. Le volet du seul appartement donnant au rez-de-chaussée est clos, marqué de deux croix à la peinture noire et souillé de dégoulinures roses. Aucun nom ne figure sur les sonnettes de l’interphone de cet immeuble.

« Il y a pas mal de passage à cette adresse et parfois, des gens squattent sur le trottoir mais ne se sont jamais montrés agressifs », témoigne un riverain, surpris par les taches de sang visibles depuis la rue.

Touché au niveau de la poitrine

C’est d’ailleurs dans la rue que le blessé, un homme âgé d’une quarantaine d’années, a été retrouvé ensanglanté par la police, peu après avoir été poignardé au niveau de la poitrine, semble-t-il. Prise en charge par les pompiers, la victime était transportée vers les urgences de l’Hôpital central de Nancy, sans toutefois que son pronostic vital ne soit engagé.

Le quadragénaire désignait alors un autre résident de l’immeuble qui, selon lui, était l’auteur du coup de couteau. Le mis en cause, âgé d’une cinquantaine d’années, s’était ensuite retranché dans son appartement.

En garde à vue

Jeudi, dès 6 heures, le suspect était interpellé par les policiers du RAID, spécialisés et équipés pour intervenir sur ce genre de situation et, notamment, comme ici, en présence d’un individu violent et potentiellement armé. Le quinquagénaire était ensuite placé en garde à vue à la division de la criminalité territoriale (DCT) pour les besoins de l’enquête.

Jeudi en début de matinée, la police réalisait encore des constatations sur les lieux. Les investigations en cours devraient permettre de déterminer l’origine et les circonstances de ces violences armées.