À l’issue d’un Grand Prix de République tchèque
palpitant, Simon Crafar, président du panel des commissaires FIM
MotoGP, s’est confié à
GPone.com
sur sa transition du rôle de commentateur à celui de
décideur clé dans le paddock. Le Néo-Zélandais, qui succède à
Freddie Spencer depuis la fin de la saison 2024, partage ses
premières impressions et sa vision pour ce poste
exigeant.

« Je suis vraiment enthousiaste à l’idée de relever ce
nouveau défi », déclare Crafar. « Ce
n’était pas une décision facile à prendre, car j’ai adoré commenter
le MotoGP pendant sept ans. Mais je suis prêt pour une nouvelle
aventure. Je pensais qu’il me faudrait plus de temps pour
m’adapter, mais toutes mes expériences passées – en tant
que pilote, technicien, coach et journaliste – me servent
énormément
. »

Crafar rend hommage à son prédécesseur : «
Freddie Spencer a pavé la voie pour moi. Il a mis en
place des procédures solides et une équipe incroyable
. Je
m’appuie sur ce qu’il a construit, et je me sens à ma place.
C’est comme si j’étais là où je devais être.
»

Interrogé sur ses ambitions, Crafar insiste sur
l’importance de la communication : « mon rôle ne se limite pas
à prendre des décisions. Il s’agit aussi d’éduquer les
pilotes, de leur expliquer pourquoi certaines sanctions sont
appliquées
. J’ai toujours aimé discuter avec eux,
comprendre leurs points de vue. En tant que commentateur, je posais
des questions pour apprendre, et je continuerai à le faire.
Ce dialogue est essentiel pour des décisions justes et
comprises
. »

Simon Crafar

Simon Crafar :
« il est impossible de satisfaire tout le monde je veux
m’assurer que les décisions sont cohérentes et
transparentes »

Il reconnaît la complexité du poste : « être steward, c’est
comme être arbitre dans un match de foot : impossible de satisfaire
tout le monde ! Mais avec mon expérience sur la moto et ma
connaissance du sport actuel, je veux m’assurer que les décisions
sont cohérentes et transparentes. »

Le Grand Prix de Brno
a mis en lumière les défis auxquels Crafar fera
face, notamment avec la controverse sur la pression des pneus.
Marc Marquez et Francesco Bagnaia
ont dû adapter leur rythme en course pour respecter la règle des
1,8 bar, suscitant des critiques, notamment de Carl Fogarty.
Crafar reste prudent sur ce sujet : « les
règles sont là pour garantir la sécurité et l’équité. Mais
je veux écouter les pilotes et les équipes pour voir comment nous
pouvons améliorer leur application
. Mon objectif est de
rendre le sport plus fluide tout en maintenant un haut niveau de
professionnalisme. »

Crafar, qui a remporté un Grand Prix 500cc et
commenté des courses avec passion, voit ce rôle comme une
opportunité de redonner au MotoGP : « j’aime ce sport, et
je veux le voir prospérer. En travaillant avec Andrés Somolinos et
Tamara Matko, nous allons continuer à faire évoluer les choses.
Je ne suis pas là pour tout révolutionner, mais pour
affiner et améliorer
. »

Alors que le paddock est entré dans la pause estivale,
Crafar se prépare déjà pour 2026 : « je vais
utiliser ces mois pour me plonger encore plus dans les détails du
rôle. Mais une chose est sûre : je suis prêt à donner le
meilleur de moi-même pour ce sport que j’aime
. »

Simon Crafar