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Rédaction Lyon

Publié le

15 avr. 2025 à 11h52

L’influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemmane, poursuivie pour « menaces de mort » sur les réseaux sociaux, sera fixée sur sa peine ce mardi 15 avril après avoir été jugée en correctionnelle à Lyon mi-mars.

Début janvier, elle et trois influenceurs algériens avaient été interpellés dans l’Hexagone pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France tout en appelant à des actes violents. Elle est depuis placée sous contrôle judiciaire.

Des vidéos polémiques

L’influenceuse franco-algérienne est accusée d’avoir proféré des « menaces de mort » contre des opposants au pouvoir algérien sur les réseaux sociaux.

Suivie sur TikTok et Facebook par plus de 350.000 personnes, Sofia Benlemmane se voit reprocher plusieurs vidéos. Dans l’une, elle insulte en direct une autre femme en lui lançant : « Nique ta mère toi et ta France », « J’espère que tu seras tuée, j’espère qu’ils vont te tuer ».

Âgée de 54 ans et actuellement sous contrôle judiciaire, la mise en cause avait été interpellée en janvier. Lors de son procès mi-mars à Lyon, le procureur avait dénoncé des « propos particulièrement graves, haineux, n’ayant aucune place dans une démocratie », et requis un an de prison avec sursis contre elle. Elle sera fixée sur sa peine mardi.

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En 2001, cette ancienne footballeuse avait été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour avoir fait irruption sur la pelouse avec un drapeau algérien lors d’un match amical France-Algérie.

Un contexte de tensions entre Paris et Alger

Pour rappel, le ton est remonté entre les deux capitales de France et d’Algérie la semaine dernière, avec le placement en détention en France d’un agent consulaire algérien, accusé d’être impliqué dans l’enlèvement un an plus tôt d’un influenceur opposé à Alger. Ce à quoi l’Algérie a répondu lundi par l’expulsion sous 48 heures de 12 personnels consulaires français.

Les relations étaient déjà conflictuelles depuis l’été 2024, entre différends sur le statut du Sahara occidental, la question migratoire et l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné récemment à cinq ans de prison en Algérie où il était déjà détenu.

Ce, en plus du cas de plusieurs influenceurs algériens traduits en justice – deux ont été condamnés – pour des contenus en ligne menaçants. Outre Sofia Benlemmane, l’influenceur algérien « Zazou Youssef » a été condamné en février à 18 mois de prison ferme assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans, pour avoir appelé sur TikTok à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie.

Un autre, « Doualemn », qui avait appelé dans une vidéo à « donner une sévère correction » à un opposant au régime algérien, a été condamné en mars à cinq mois de prison avec sursis. La France a essayé en vain de le renvoyer vers l’Algérie. « Imad Tintin », accusé d’avoir appelé à commettre des actes terroristes en France, sera lui jugé le 23 mai.

AFP

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