Alors que de nombreux consommateurs misent sur le vinaigre blanc ou le bicarbonate de soude pour nettoyer leurs fruits et légumes, l’efficacité réelle de ces astuces contre les résidus de pesticides suscite des interrogations parmi les experts et les autorités sanitaires.
Tl;dr
- Vinaigre et bicarbonate peu efficaces contre tous les pesticides.
- L’épluchage élimine mieux les résidus sur la peau.
- Seul le bio limite vraiment les pesticides internes.
Des substances omniprésentes dans l’alimentation
Difficile aujourd’hui d’imaginer un panier de fruits et de légumes exempt de tout produit chimique. L’industrialisation agricole, amorcée au siècle dernier, a favorisé le recours massif aux pesticides, ces alliés jugés indispensables par nombre d’exploitants pour défendre les cultures contre insectes, maladies ou autres menaces naturelles.
À la clé : des récoltes plus abondantes, mais une question de fond sur la présence inévitable de résidus sur nos assiettes.
Le vinaigre et le bicarbonate : une efficacité limitée
Nombreux sont ceux qui, en quête de solutions simples, misent sur le duo vinaigre-bicarbonate lors du lavage. Sur les réseaux sociaux, à l’instar du compte Instagram @prendsunfruit, cette méthode est régulièrement discutée. Pourtant, ses limites sont pointées :
- Sur des fruits à peau fine – notamment rouges (sauf myrtille) – l’effet reste marginal.
- C’est sur des produits à «vraie peau» (pomme, poire, pêche) que la technique montre un réel bénéfice.
Selon le narrateur du compte, jusqu’à 90 % des pesticides de contact seraient ainsi éliminés… mais seulement à la surface. Il précise : «cette astuce ne concerne que les substances présentes sur la peau, non celles imbibées dans la chair.»
Eau claire ou épluchage : alternatives pour réduire les risques ?
Face à ces limites, le même compte suivi par plus de 169 000 internautes nuance : laver à grande eau serait déjà aussi efficace pour les fruits et légumes à peau épaisse. Pour aller plus loin encore dans la chasse aux résidus, il suggère d’opter pour l’épluchage, seule méthode simple susceptible d’ôter totalement ce qui subsiste en surface.
Néanmoins, et c’est là que le bât blesse, le vrai problème demeure ces composés chimiques diffusés jusque dans la chair elle-même. Ni vinaigre ni bicarbonate n’en viennent à bout. Ce sont justement ces pesticides internes, pourtant majoritaires selon certains experts, qui posent question quant à leur ingestion régulière.
Manger bio : la solution privilégiée ?
Au final, la recommandation paraît claire : pour limiter efficacement l’exposition aux pesticides présents dans la pulpe même des aliments, il reste préférable de privilégier des produits issus de l’agriculture biologique. Bien entendu, cela ne garantit pas toujours un aliment parfaitement vierge de tout contaminant… Mais c’est actuellement l’option qui permettrait de réduire significativement notre exposition quotidienne.
Entre recettes populaires circulant en ligne et précautions élémentaires validées par les spécialistes, chacun adaptera donc ses gestes pour concilier plaisir alimentaire et vigilance sanitaire.