Les organisations du secteur du bois d’œuvre de la Colombie-Britannique condamnent la décision du département du Commerce des États-Unis d’augmenter les droits antidumping sur le bois d’œuvre canadien à 20,56 %, les qualifiant d’injustifiées, punitives et protectionnistes.

Le Conseil des industries forestières de la Colombie-Britannique a publié une déclaration vendredi, affirmant que cette mesure commerciale porterait préjudice aux travailleurs, aux familles et aux collectivités de la province et du Canada.

Le Conseil demande au gouvernement canadien de faire de la résolution du conflit sur le bois d’œuvre une priorité nationale absolue, affirmant que la dernière escalade de la part du département du Commerce montre qu’il est impatient que les États-Unis agissent.

Le Conseil du commerce du bois d’œuvre de la Colombie-Britannique a déclaré dans une déclaration distincte que si l’examen en cours du département américain sur les droits compensateurs est conforme à ses résultats préliminaires, le taux combiné appliqué au bois d’œuvre canadien expédié aux États-Unis dépassera largement les 30 %.

Le premier ministre Mark Carney a indiqué, plus tôt ce mois-ci, qu’un futur accord commercial avec les États-Unis pourrait inclure des quotas sur le bois d’œuvre, un domaine qui a causé des frictions entre les deux pays pendant des années avant la dernière guerre commerciale.

Trump et Carney.Ouvrir en mode plein écran

Dans une lettre adressée au premier ministre canadien, le 10 juillet, M. Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 35 % sur les produits canadiens le 1er août, fixant ainsi une nouvelle date limite pour les négociations commerciales.

Photo : Reuters / Kevin Lamarque

En mars, le département américain avait publié un taux antidumping préliminaire de 20,07 %, en hausse par rapport aux 7,66 % fixés trois ans auparavant, qui s’ajoute aux droits compensateurs de 6,74 %.

Cette décision illustre une fois de plus le protectionnisme américain persistant à un moment où la coopération transfrontalière devrait être une priorité commune, a déclaré le Conseil du commerce du bois d’œuvre de la Colombie-Britannique dans un communiqué.

Le Conseil des industries forestières de la Colombie-Britannique a indiqué que le gouvernement provincial pourrait apporter plusieurs changements qui aideraient l’industrie à maintenir ses scieries en activité.

En activant les ventes de bois, en accélérant l’obtention des permis et en réduisant l’impasse réglementaire, la Colombie-Britannique pourrait envoyer un signal fort quant à sa volonté de reconstruire un secteur forestier durable.

Ces mesures commerciales injustifiées et punitives continuent de nuire aux travailleurs, aux familles et aux communautés de la Colombie-Britannique et du Canada, et sont restées sans solution pendant bien trop longtemps, a expliqué le Conseil dans un communiqué.