Par
Lisa Rodrigues
Publié le
26 juil. 2025 à 7h02
Certainement l’une des cartes postales les plus connues de Grenoble. La terrasse basse du téléphérique, face à la Bastille et au quai Perrière et Saint-Laurent avec ses maisons colorées, est un incontournable pour les touristes. Aujourd’hui ponctuellement agrémentée de palmiers aux beaux jours, la zone n’est pas vraiment aménagée pour recevoir les visiteurs.
La Ville de Grenoble a donc décidé, en attendant de pouvoir lancer des travaux plus conséquents d’aménagement des quais, de retravailler cette terrasse du téléphérique pour en faire un véritable point de vue sur la Bastille.
Une terrasse en bois ouverte sur la Bastille
« C’est un aménagement de long transitoire, résume Gilles Namur, adjoint en charge des espaces publics de Grenoble. Ça fait déjà 2-3 ans qu’on supprime le stationnement sur cet espace pour en faire un endroit plus agréable ». Les places PMR et vélos restent disponibles quelques mètres plus loin.
Concernant le futur aménagement, « il va y avoir une large plateforme en bois, qui peut être démontée, avec du mobilier qui rappelle les bulles » du téléphérique. Des bancs et assises surmontés de cercles métalliques permettront aux passants de flâner, de se reposer ou de poser pour une photo avec la Bastille en fond.
Voici à quoi va ressembler d’ici l’automne la terrasse basse du téléphérique de la Bastille à Grenoble. (©Ville de Grenoble)
L’ensemble se « veut sobre et esthétique« , en accord avec les directives et retours de l’architecte des Bâtiments de France qui a été impliqué dans le dossier. Les travaux, d’un coût de 100 000 euros pour la Ville, doivent démarrer à la mi-septembre et se terminer avant la Toussaint.
Pas d’aménagements pérennes avant le prochain mandat
Un aménagement qui, couplé à la désormais traditionnelle piétonisation estivale de la voie de Corato, vient poser une première pierre à un aménagement plus pérenne des quais de l’Isère.
« La Ville de Grenoble l’a toujours réclamé, ne serait-ce que pour un élargissement des trottoirs et une meilleure circulation pour les vélos », rappelle Gilles Namur. La Métropole est aussi partante pour améliorer l’accessibilité du secteur.
Attention toutefois, ce chantier colossal « ne se fera pas sur ce mandat », des études devant encore être menées et des accords financiers trouvés. « Mais on ne part pas de rien« , un projet ayant été en partie démarré sous l’ère Michel Destot, maire PS de Grenoble entre 1995 et 2014.
« Il y a aussi plein de cellules en rez-de-chaussée sur cette rive qui appartiennent à la Ville, qui pourraient être des commerces et des lieux de vie. Mais il faut d’abord repenser les quais », souligne l’élu.
À quand une baignade en plein centre-ville ?
Si la mairie souhaite par ces projets d’aménagement « tourner la ville vers l’Isère », difficile de ne pas penser à la question de baignabilité de la rivière.
« On y pense très fort, comme beaucoup de villes, et on a lancé des études à ce sujet, assure Gilles Namur. Sur l’Isère, la problématique, c’est qu’elle reste un torrent avec des niveaux d’eau importants. C’est aussi pour ça qu’elle a cette couleur : on n’aura jamais une eau bleu turquoise ! »
La baignade en plein centre-ville de Grenoble, ce n’est donc pas pour tout de suite…
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.