Son podium au Canada, mi-juin, est l’arbre qui cache la forêt. Depuis Montréal, et même avant, Kimi Antonelli enchaîne les week-ends compliqués d’un point de vue des résultats. En effet, il a fini 18e à Monaco fin mai, à trois tours du vainqueur, puis n’a pas terminé à Barcelone la semaine suivante.

Ce n’est pas tout. Lors des deux week-ends précédents la Belgique, en Autriche et en Grande-Bretagne, il n’a pas non plus vu le drapeau à damier (accrochage avec Verstappen à Spielberg, avec Hadjar à Silverstone). Forcément, le rookie italien ne débarque pas à Spa-Francorchamps avec un gros capital confiance.

Malheureusement, cela ne risque pas de s’arranger au cœur des Ardennes belges. En effet, le pilote de 18 ans s’est qualifié en dernière position des qualifications Sprint, vendredi. Puis, il a pris la 17e place de la course Sprint, ce samedi midi, avant de ne se qualifier qu’en 18e place pour la course principale, dimanche. Face aux médias, dont AUTOhebdo, à l’issue de la séance de qualifications, le protégé Mercedes semblait abattu.

« Depuis la saison européenne, je galère à retrouver de la confiance avec la voiture et j’ai l’impression d’avoir fait un pas en arrière. C’est un moment difficile pour moi parce que je sens que je n’ai plus aucune confiance pour attaquer. Hier (vendredi), j’ai essayé de pousser un peu trop et j’ai fait un tête-à-queue. Et ça a encore plus entamé la confiance », assure Antonelli.

Antonelli : « Avec ma façon de piloter, j’aggrave le problème »

L’Italien poursuit : « C’est une période compliquée. Je pense qu’on connaît les limites de la voiture depuis un bon moment déjà, mais avec ma façon de piloter, j’aggrave le problème et ça me donne encore moins confiance avec la voiture. » Concernant la qualification, ce samedi, il estime que sa monoplace était mieux que la veille. Mais pas de quoi le réjouir, loin de là.

« J’ai toujours du mal à me mettre rapidement dans le rythme, simplement parce que la confiance me manque. Je pense qu’il y a beaucoup de travail à faire de mon côté, et j’essaie de trouver la lumière au bout du tunnel le plus vite possible. » Mais, alors, que lui faut-il pour enfin reprendre sa marche en avant et retrouver le Kimi Antonelli du début de saison ?

« Clairement un peu plus de stabilité », lance-t-il, avant de préciser ses propos : « Avec ma façon de piloter, je suis globalement plus agressif, j’essaie de rentrer avec beaucoup de vitesse dans les virages et avec les limites que j’ai, j’aggrave juste le problème. J’essaie de changer un peu ma façon de piloter pour trouver un équilibre. Bien sûr, c’est impossible d’avoir l’équilibre parfait. Je travaille sur ce point-là mais ce n’est pas facile. »

En tout cas, il admet que Mercedes fait le maximum pour l’épauler et l’aider à traverser cette période difficile, mais le déclic ne pourra venir que de lui. « Je change probablement trop ma façon de piloter et j’ai l’impression de ne pas piloter naturellement. C’est très forcé la manière dont je conduis, et c’est juste difficile », martèle le rookie de 18 ans.

Enfin, à propos de la course ce dimanche, alors qu’ils annoncent de la pluie, le jeune pilote n’a pas trop d’espérances. « On va changer des choses sur la voiture donc on partira des stands. J’espère que ça nous donnera un avantage et que la confiance reviendra », conclut-il simplement.

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