La situation s’annonce compliquée pour les spectateurs, mais surtout pour les coureurs, sur la route du Tour de France ce dimanche. Les conditions météorologiques pourraient être assez mauvaises même si un scénario plus positif n’est pas totalement exclu.
Difficile d’affirmer avec exactitude quel temps il fera au passage des champions cyclistes. Il s’agit de raisonner en termes de probabilités. Et ce dimanche matin, le scénario majoritaire qui se dégage est celui de précipitations lors du passage de la course dans la capitale, sur les pentes de Montmartre, rue Lepic et sur les Champs-Élysées.
Après de la bruine aux aurores, le ciel s’est dégagé à Paris dimanche. Mais la situation va se complexifier à partir du début d’après-midi. « Les averses sont plus fréquentes et prennent parfois un caractère orageux », prévient Météo France. L’organisme météorologique a en effet placé l’Île-de-France en vigilance jaune (niveau 2 sur 4) en raison des orages. Si elle se situe en marge de la zone la plus exposée, qui concerne surtout la région Grand Est et le nord de la Bourgogne, elle est néanmoins sous surveillance.
/Météo France
Dans les régions en vigilance, Keraunos, l’observatoire français des tornades et orages violents, évoque des « orages, dispersés et généralement brefs ». Ils « pourront localement être actifs, avec fortes pluies, grêle et bourrasques proches de 70 km/h ». Mais là aussi, la région capitale se situerait en marge des phénomènes les plus violents.
La plage horaire 16 h – 19 h la plus exposée
Il en va de même pour le risque de « phénomène tourbillonnaire », c’est-à-dire de tornade. Si un tel événement survenait il devrait être « faible » et ce sont la Bourgogne, la Champagne, la Lorraine et l’Alsace qui seraient exposées, l’urbanisme parisien n’étant pas propice à la formation de tornade.
Ce dimanche après-midi et en fin de journée, la plage horaire la plus exposée à Paris s’étend de 16 heures à 19 heures environ, qu’il s’agisse de pluie ou d’orage, comme le montrent ces animations fournies par La Chaîne Météo. Les cumuls de précipitations ne devraient pas être trop importants, mais suffisants pour causer des soucis aux participants à la course. Le média spécialisé considère que la probabilité de pluie va augmenter au fil des heures. Après un risque nul jusqu’au déjeuner, il passe à 65 % dans l’après-midi puis à 85 % pour la fin de journée et la soirée.
Le départ de la dernière étape du Tour sera donné à 16h25 de Mantes-la-Ville, dans les Yvelines. L’arrivée théorique est prévue à 19h35. Les trois passages par Montmartre et ses pavés doivent avoir lieu, là aussi en théorie, à partir de 18h30 et jusqu’à quelques minutes avant la fin de l’étape. Le peloton pourrait donc être exposé aux intempéries et à un sol humide jusqu’au bout.
La plupart des modèles météorologiques convergent vers une quasi-certitude que la pluie sera de la partie au moment du passage du Tour. C’est aussi bien le cas du français Arome, que de l’Américain GFS ou de l’Allemand Icon, qui s’est montré assez performant ces deniers jours malgré une situation atmosphérique très instable. Cependant, tous s’accordent aussi pour confirmer que l’Île-de-France est en marge de la partie du pays qui va connaître des intempéries, ce qui laisse un petit espoir que l’impact des gouttes soit limité à Paris.
Modèle Icon pour 18 heures ce dimanche 27 juillet 2025/Météo France
Dans tous les cas, le parcours de la dernière étape du Tour de France ne sera pas tronqué. Mais en raison des dangers liés aux pavés et à quelques virages étroits, les organisateurs se sont, de longue date, ménagé une porte de sortie. « On a un protocole pour geler les temps. L’étape se déroule, mais les temps sont gelés », a expliqué Thierry Gouvenou, directeur de course avant le départ du Tour.
Pour ôter de la pression aux coureurs, le chronomètre pourrait ainsi être figé à n’importe quel moment. En 2015, il avait été arrêté au premier passage sur les Champs-Élysées.