Tous deux présentent un casier judiciaire vierge d’antécédents. Le premier est un père de famille de 27 ans. Il travaille depuis deux en tant qu’ambulancier. Sur le moment je trouvais ça drôle, mais avec le recul je me rends compte que ça ne l’était plus », déclare-t-il, à la barre du tribunal de Nantes, ce lundi 14 avril. Le second prévenu, vêtu d’un short et baskets aux pieds, a 24 ans. Lui aussi tente de faire profil bas. Il travaille toujours au sein de l’entreprise de Saint-Vincent-des-Landes (Loire-Atlantique), où se sont déroulés les faits de violences habituelles sur personne vulnérable qu’on leur reproche.
« Il a été mis plus bas que terre », affecté par les réflexions humiliantes
Les faits remontent à 2022. La victime est un ancien collègue. Un homme de 35 ans, malentendant. Entre janvier et mai de cette année-là, il a été mis plus bas que terre », selon Claude Vincent, l’avocate qui défend ses intérêts et ceux de la mère, qui s’est également constituée partie civile.
En l’absence de son fils à l’audience, la mère décrit les effets délétères sur la santé du trentenaire, notamment victime de réflexions humiliantes et de pincements. Une fois, il a même été enfermé brièvement dans un coffre. Les poursuites pour séquestration ne sont cependant pas retenues par les juges, ni demandées par la procureure. Cette dernière a requis une peine commune de huit mois de prison avec sursis.
« C’étaient des blagues d’atelier » argumentent les deux prévenus
C’était un collègue avec qui on s’entendait bien. J’ai pu l’engueuler mais ça n’allait pas plus loin tempère, en réponse le prévenu de 27 ans. Il nous faisait la même chose, c’étaient des blagues d’atelier », ajoute celui de 24 ans, qui avait photographié la victime, endormie en fâcheuse posture entre des pneus de voiture.
Le tribunal a finalement requalifié les violences en harcèlement sur personne vulnérable. Les deux hommes sont condamnés à trois mois de prison avec sursis, ils devront verser 1 000 € de préjudice moral et 1 000 € pour les frais d’avocat.