La France est en danger. Finances désastreuses. Industrie, commerce extérieur à la remorque. Endettement létal. Les Français se demandent si François Bayrou passera l’été. Ils ne consomment pas assez. Épargnent trop. Et, comme les entreprises, sonnées par le tsunami Trump, ont perdu confiance. Le Dr Bayrou fait le bon diagnostic : ça ne peut plus continuer ou gare à la tornade. C’est bien de le dire. Y remédier sans majorité relève du vœu pieux.

Fin 2007, François Fillon se disait à la tête d’un pays au bord de la faillite. Dix ans plus tard, Emmanuel Macron promettait le grand chambardement, une France start-up nation compétitive. Prospère. Baigné dans sa torpeur, sa protection sociale unique, son insouciance d’adolescent attardé, le pays, hélas, s’est enfoncé. Impossible d’éluder le déni français, fait de facilité, d’argent magique, de déficits à crédit, d’assistanat social dont le « quoi qu’il en coûte » fut le point d’orgue. Piètres RH, nos dirigeants ont tourné le dos à une conduite du changement que se sont infligés la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie.

La France reste le pays le plus mal géré d’Europe. Sa classe politique est impuissante à dégager 40 milliards d’économies sur près de 1 600 milliards de dépenses.

La France reste le pays le plus mal géré d’Europe. Sa classe politique est impuissante à dégager 40 milliards d’économies sur près de 1 600 milliards de dépenses. Pas assez de quantité de travail, recul de l’industrie, décrochage de la compétitivité : c’est chez nous un mal chronique, auquel s’ajoute une dépense publique record mais improductive. Et des prélèvements et charges trop lourds pesant sur la production. Ramener la retraite à 62 ans, relever les impôts pour combler les déficits, c’est tout simplement hors sol ! La crise obligataire qui a obligé Trump à faire volte-face sur les droits de douane est à méditer. Aucun pays n’est immunisé contre trop de dettes. Les Français doivent vite ouvrir les yeux.