La pérennité du débat démocratique lyonnais est mise à l’épreuve ce 28 juillet sur le réseau X, ex-Twitter. Tout est parti du post d’Édouard Hoffmann, candidat à la mairie de Lyon désormais rangé derrière Jean-Michel Aulas, dénonçant la « défiguration » du patrimoine lyonnais et appelant les habitants à signer une pétition. Jean-Michel Aulas, toujours probable candidat aux futures municipales, lui a emboîté le pas, apostrophant le maire écologiste Grégory Doucet : « Les vrais lyonnais ont honte de ce qui se passe : mais c’est vrai, il faut être Lyonnais (de naissance, de travail, de cœur) pour comprendre ce désenchantement qui se mue en colère ! »
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Cette référence aux « vrais Lyonnais » a immédiatement déclenché la réprobation de Fabien Bagnon, vice-président écologiste de la Métropole : « Quand on commence à parler de vrais lyonnais, on en arrive rapidement à parler de vrais Français ou de vrais Allemands. Décidément Jean-Michel Aulas ratisse très très large à droite. »
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La comparaison à l’Allemagne « nazie », nouvelle « ligne rouge »
Le ton est monté d’un cran quand plusieurs élus lyonnais se sont emparés du fil. Thomas Rudigoz, député Renaissance, a interpellé Fabien Bagnon : « Vous prenez un virage dangereux. Ce genre de dérapage ne grandit personne ! »
Mais c’est la réponse de Jean-Michel Aulas qui a fait basculer la joute verbale dans une dimension mémorielle : « Je suis sidéré par les propos de Fabien Bagnon. Comparer mon attachement aux Lyonnais à une dérive nazie… c’est franchir une ligne rouge. C’est abject, c’est indigne, c’est insultant pour tous ceux qui ont vécu la Résistance […]. Mes parents étaient enseignants républicains de gauche, enracinés dans la tradition laïque et résistante de Lyon. Cette mémoire, je l’ai reçue en héritage. Et je ne laisserai personne, surtout pas un élu local en perte de repères, salir cela pour un buzz politique. »
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Aulas a appelé Grégory Doucet et Bruno Bernard à condamner ces propos, y voyant « un naufrage moral » des écologistes locaux.
« La dérive du vocabulaire » d’un acteur de premier plan
Dans la foulée, Alexandre Vincendet, ex-député du Rhône (Horizons), a parlé de « dérapage scandaleux » de Fabien Bagnon, pressant les responsables écologistes de réagir.
D’autres, comme Rémi Zinck (maire écologiste du 4e arrondissement) ou Valentin Lungenstrass (adjoint au maire de Lyon) ont en revanche souligné la « gravité » des mots employés par Aulas. « Cette expression de vrais Lyonnais interpelle lorsque l’on sait que cette rhétorique est utilisée par l’extrême droite… », a écrit le premier. Le second dénonçant « la dérive du vocabulaire » d’un acteur de premier plan, non né à Lyon mais toujours influent.
Rappel à l’Histoire, instrumentalisation mémorielle : le débat public lyonnais, à l’orée de la campagne municipale, s’est offert une séquence d’une rare intensité sur X.