Il s’agit du premier cas autochtone de chikungunya détecté en Nouvelle-Aquitaine. Dans un communiqué de presse publié ce lundi 28 juillet 2025, l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine a annoncé la détection du premier cas de cette nature dans la commune de Dax (Landes). Le précédent cas détecté en Gironde, il y a quelques semaines, a été invalidé par le Centre national de référence arbovirus.

« Des mesures immédiates ont été mises en œuvre afin d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes qui peuvent transmettre le virus », précise le communiqué. Cette maladie se transmet de personne à personne, uniquement par l’intermédiaire de la piqûre du moustique tigre, présent en métropole, infecté par le virus du chikungunya.

Ce traitement préventif, exceptionnel, a pour objectif d’éviter une chaîne de transmission locale de la maladie »

Des opérations de démoustication devraient avoir lieu dans les lieux fréquentés par la personne malade dans les communes de Dax, Tosse et Saint-Vincent-de-Tyrosse notamment. À Dax, l’opération devait se dérouler dans la nuit de lundi 28 à mardi 29 juillet. « Ce traitement préventif, exceptionnel, a pour objectif d’éviter une chaîne de transmission locale de la maladie », peut-on lire sur les affichettes disposées aux coins des rues.

Des affichettes de ce type ont été placardées dans les rues de Dax pour prévenir de l’opération de démoustication.

Des affichettes de ce type ont été placardées dans les rues de Dax pour prévenir de l’opération de démoustication.

N. A. /so

« Sous contrôle »

Contacté, le maire de Dax, Julien Dubois, confirme que cette opération a lieu dans un périmètre élargi autour du centre-ville. « Nous travaillons en étroite collaboration avec l’ARS à ce sujet. La situation est sous contrôle. La Ville accompagnera et rassurera la population. »

Afin de se protéger des piqûres de moustique, l’ARS invite la population à « appliquer un répulsif cutané, notamment le matin et en fin de journée, après avoir pris conseil auprès d’un pharmacien sur le produit à utiliser » dans les zones précédemment citées.

Différentes opérations de démoustication vont avoir lieu dans les prochains jours.

Différentes opérations de démoustication vont avoir lieu dans les prochains jours.

Illustration Thierry David/SO

L’ARS Nouvelle-Aquitaine et Santé publique France réaliseront une enquête « en porte-à-porte » pour s’assurer que de nouveaux cas ne passent pas entre les mailles du filet. « L’objectif est d’identifier des personnes qui auraient présenté dans les semaines précédentes ou qui présenteraient actuellement des symptômes évocateurs du chikungunya. »

Supprimer les « eaux stagnantes »

Les symptômes se caractérisent par une fièvre supérieure à 38,5 °C, des douleurs articulaires, une éruption cutanée, de la fatigue et des douleurs musculaires. Il est demandé aux personnes présentant ces symptômes de « consulter immédiatement leur médecin traitant ».

Pour éviter la prolifération des moustiques, l’ARS rappelle l’importance de « supprimer les eaux stagnantes », comme « vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau, ou ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau ».

Pour rappel, on parle de cas « autochtone » lorsqu’une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les quinze jours précédant l’apparition des symptômes. Depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, et jusqu’au 1er juillet 2025, 14 cas ont été détectés en France.