La maire de Strasbourg Jeanne Barseghian a dénoncé lundi des actes de vandalisme commis contre un immeuble dans lequel résident des militants pro-palestiniens. Elle leur a témoigné son soutien.
« L’immeuble et le domicile privé de plusieurs militants pro-palestiniens ont été visés par des actes de vandalisme. Menaces, intimidations, tags haineux, dégradations : je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté cette escalade de violence », a écrit l’élue écologiste dans un message publié sur sa page Facebook.
« Nous sommes dans un pays libre, une démocratie. Nul ne peut être pris pour cible en raison de ses convictions, de ses engagements ou des causes qu’il défend. On ne répond pas aux idées par la violence. Jamais », a poursuivi la maire de la cité alsacienne.
Une « montée inquiétante de la violence » qui préoccupe la maire
Sur les réseaux sociaux, des membres de l’association Urgence Palestine ont dénoncé des tags anti Palestine apposés sur les murs de l’immeuble où ils vivent en colocation, suivis par la destruction de la vitre de la porte d’entrée du bâtiment.
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« Ce climat de peur, cette montée inquiétante de la tension et de la violence sont graves », a déclaré Mme Barseghian, qui a apporté son soutien « aux personnes visées, ainsi qu’aux habitants de l’immeuble qui expriment leur crainte ». Elle a appelé « au calme, au respect de l’État de droit, et à la responsabilité de chacun ». Le député LFI Emmanuel Fernandes a lui aussi dénoncé ces actes.
La maire de Strasbourg a suscité une polémique en mai dernier en annonçant un jumelage avec un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, tout en suspendant un jumelage avec une ville israélienne.
Lors d’un conseil municipal fin juin, l’élue a aussi « condamné fermement » une recrudescence de tags antisémites dans sa ville depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël.