Par
Nicolas Zaugra
Publié le
29 juil. 2025 à 10h58
L’oeuvre Tissage urbain de la place Bellecour continue d’agiter le débat estival à Lyon. Une candidate aux municipales 2026, l’ex-adjointe de gauche Nathalie-Perrin Gilbert, persiste et signe : en cas d’élection à la mairie l’année prochaine, l’ancienne alliée du maire Grégory Doucet démontera l’œuvre achevée ce mois de juillet pour faire de l’ombre et rafraîchir les passants.
« Après avoir voté contre ce projet l’an dernier en commission d’appel d’offres, je prends l’engagement en cas d’élection à la mairie de Lyon de faire procéder au démontage de l’installation Tissage urbain place Bellecour« , dit-elle sur les réseaux sociaux. « Lyon mérite mieux, la place Bellecour aussi », attaque l’ancienne adjointe à la Culture de nouveau candidate comme en 2020. Elle fait des propositions alternatives pour l’avenir de la place Bellecour.
« Ce n’est pas une œuvre artistique »
Pour la candidate, l’installation de Bellecour « n’est pas une œuvre artistique mais la réponse maladroite à une commande politique inadaptée ». Nathalie Perrin-Gilbert assure que Tissage urbain « ne répond pas à la demande des habitants et habitantes de végétalisation de la place ».
Nathalie Perrin-Gilbert, candidate à la mairie de Lyon. (©Nicolas Zaugra/ actu Lyon)
Elle n’apporte pas de réponse probante en terme d’ombrage et de rafraichissement et pose des problèmes de sécurité, elle ne met pas en valeur la place Bellecour ni les différents éléments qui la composent ; elle ne résout pas la question de l’insertion paysagère des entrées et sorties de métro.
Nathalie Perrin-Gilbert, candidate à la mairie de Lyon
« Un concours d’architecture lancé » pour la place Bellecour
Pour l’ancienne adjointe au maire, après ce démontage qu’elle appelle de ses vœux, « nous lancerons en lien avec la Métropole de Lyon et l’Etat un concours d’architecture pour cette place centrale et historique. »
Elle ne dit pas comment elle imagine l’aménagement de Bellecour, laissant le soin aux experts de faire des propositions. « Oui, Lyon doit évoluer et s’adapter aux enjeux du 21e siècle, notamment les enjeux climatiques. Mais cette adaptation ne se fera pas durablement si nous ne respectons pas l’esprit des lieux que nous aménageons. Notre ville mérite que nous prenions soin d’elle ! ».
L’installation de Bellecour n’en finit pas de faire réagir avec une quasi unanimité contre elle. Seuls les élus écologistes défendent le concept. Même dans la majorité municipale les critiques pleuvent, la députée PS et conseillère municipale Sandrine Runel a vivement critiqué l’œuvre en conseil municipal, dénonçant « le m2 d’ombre le plus cher de Lyon ». L’installation a coûté 1,6 million d’euros et doit rester 5 ans sur la place Bellecour.
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