“Au cours des onze ans qui se sont écoulés depuis la ‘révolution de la dignité’, écrit Valeriy Pekar dans le quotidien Gazeta, il y a eu un accord tacite entre le gouvernement [ukrainien] et la société : vous ne modifiez pas notre orientation démocratique en faveur d’une intégration européenne, et nous, nous ne faisons pas tanguer la barque.”
Or, souligne le site d’information Tsenzor, c’est justement ce qu’a tenté le président Volodymyr Zelensky en promulguant le 22 juillet une loi controversée pour prendre le contrôle des agences anticorruption :
“Avec son blitzkrieg, il a essayé de nous détourner des fondations de l’intégration européenne […] en compromettant l’indépendance des institutions appelées à lutter contre la corruption.”
Mais la mobilisation de la société civile, avec deux jours consécutifs de manifestations de plusieurs milliers de personnes à Kiev, a fini par faire reculer le gouvernement. “Dès le 24 juillet, indique le site d’information Obozrevatel, le gouvernement a soumis au Parlement un projet de loi qui va garantir le renforcement réel […] de l’indépendance des organismes anticorruption.”
“Les gens ont le droit de dire ce qu’ils pensent”
Zelensky promet que “le nouveau projet de loi va également assurer une protection solide contre une quelconque influence r