Bernard Arnault garde les yeux tournés vers les États-Unis. Alors que Donald Trump a entamé un véritable bras de fer avec le reste du monde en imposant de nouveaux droits de douane, le PDG du groupe de luxe LVMH, dont les bénéfices ont chuté de 22 % (soit 5,7 milliards d’euros) au premier semestre, a annoncé l’ouverture prochaine d’un nouvel atelier Louis Vuitton.
Comme le rapporte BFMTV, ce nouvel atelier ouvrira ses portes fin 2027, voire début 2027 selon une source proche du dossier. Implanté à Dallas (Texas), il sera situé non loin d’un autre atelier du groupe inauguré en 2019 en présence de Donald Trump, qui effectuait alors son premier mandat présidentiel.
25 % des ventes de LVMH aux États-Unis
Il faut dire que cette décision de l’homme le plus riche de France n’a rien d’un hasard. En effet, le marché américain est une source de revenus non négligeable pour le groupe de luxe français, qui réalise 25 % de ses ventes aux États-Unis. Sur place, LVMH dispose d’ailleurs déjà de trois ateliers Louis Vuitton ainsi que de quatre autres de la marque américaine de joaillerie Tiffany, que l’homme d’affaires avait rachetée fin 2019 pour près de 15 milliards d’euros. «Pour nos clients américains, acheter un produit Louis Vuitton Made in USA ne pose d’ailleurs aucun problème», a expliqué Bernard Arnault. Des propos que son concurrent François-Henri Pinault, qui n’est autre que le PDG du groupe Kering, qui détient plusieurs marques comme Gucci ou Balenciaga, avait fustigés, estimant que «ça n’aurait pas de sens d’avoir des sacs Gucci italiens fabriqués au Texas».
En pleine guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche, Bernard Arnault n’avait d’ailleurs pas hésité à monter au créneau en déclarant qu’il était «indispensable» que l’Union européenne trouve un accord à l’amiable avec les États-Unis pour éviter de pénaliser les entreprises françaises et européennes. «Nous ne pouvons pas nous permettre de nous brouiller avec les États-Unis et de nous lancer dans une guerre commerciale avec le principal marché de nos entreprises», avait-il expliqué dans un entretien accordé au Figaro.