Objectif proximité. Tant pis pour l’esthétique. En mai dernier, le maire de Nice, Christian Estrosi, avait annoncé vouloir renforcer la disponibilité et la proximité de la police municipale, à l’aide de kiosques sur les places emblématiques de la ville.

Résultat: deux guérites bleues « point info » ont été ouvertes place Masséna et place Garibaldi. Des agents de l’office du tourisme, des membres de la police municipale mais aussi des agents de proximité et de la réserve civile s’y relaieront.

« Ces guérites avaient été mises en place pour l’Unoc (1) sur le quai des États-Unis, au port et à Garibaldi. Elles avaient reçu 6.000 visites en 11 jours, explique Christian Estrosi. Face à ce succès, nous avons décidé d’en expérimenter deux à Garibaldi et à Masséna, pendant deux mois. Et si l’essai est concluant, nous élargirons à Jean-Médecin, à la gare, au port, à la Prom’ et à l’ouest. »

« Tous les services qu’on peut trouver en mairie »

À l’origine, l’idée était d’ouvrir des guérites orientées 100% police municipale. Mais finalement, les kiosques seront multiservices, avec des informations pour les touristes, et la possibilité de lancer des démarches administratives. « Il y aura pratiquement tous les services qu’on peut trouver en mairie », assure l’édile. Un côté administratif, un côté touristique et un côté sécurité.

« L’air n’est plus aux commissariats, mais à la proximité, insiste Christian Estrosi. Et la présence de ces kiosques a un effet extrêmement dissuasif contre une certaine population qui vient casser les pieds aux touristes et aux Niçois, comme ces personnes qui restaient sous les arcades de la place Garibaldi. Depuis que le kiosque est installé, on les voit moins. »

« Bruit, musique, alcool sur la voie publique à toute heure »

Concrètement, la guérite de Masséna est ouverte de 10h à 13h et de 16h à 20h. Celle de Garibaldi de 11h à 14h et de 17h30 à 21h30. Sept jours sur sept. Un agent municipal est posté à l’intérieur (police ou office de tourisme), avec un bouton d’alerte en cas de problème, relié directement au centre de supervision. Et des patrouilles de police restent dans le secteur pour pouvoir intervenir rapidement en cas de pépin. Un dispositif qui complète les 5.000 caméras de vidéosurveillance et les 315 bornes d’appel d’urgence, précise le maire.

« L’intérêt pour nous, explique Sandro, jeune membre de la police municipale, est d’être plus rapidement en contact avec la population et de limiter les délais de traitement. »

Des formulaires sont par ailleurs disponibles, où chacun peut exprimer ses doléances. « Elles seront traitées en 24 heures », assure Christian Estrosi.

1. La Conférence des Nations-Unies sur l’Océan, qui s’est déroulé à Nice en juin 2025.