Par

Jordan Phan

Publié le

29 juil. 2025 à 15h57

Ils sont sous le feu des projecteurs ! Du 7 au 9 juin, l’ESAT La Bulle Bleue a ouvert les portes de sa salle de spectacle à la compagnie montpelliéraine L’Autre Théâtre pour un cabaret mélangeant théâtre, musique et chant. Composée essentiellement de personnes en situation d’handicap, cette troupe rassemble des comédiens amateurs qui n’ont pas fait d’études théâtrales mais qui jouent tout de même depuis plusieurs années. « Certains sont en foyer occupationnel ou en ESAT et ils ont tous un métier ou une passion à côté, d’autres font du piano, de la musique, du chant ou de la peinture », assure Caroline Cano, une des metteuses en scène du spectacle.

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Un cabaret haut en couleur

« Avec Brigitte, on a imaginé une sorte de cabaret d’urgence où les artistes qui se réunissent ce soir-là sur scène ne savent pas s’ils vont pouvoir le refaire le lendemain. », indique Caroline Cano en précisant que le cabaret était le genre théâtral idéal pour les comédiens car il réunit « ce qu’ils aiment faire et la manière dont ils aiment s’exprimer ». Parce que c’est ça « Les Chants du cygne », c’est le fait d’imaginer être sur scène et que s’exprimer peut devenir fatal d’un moment à l’autre, à l’image du dernier cri que pousse l’animal quand il sait qu’il va mourir. Mêlant magie, voyance, jonglage et même de la danse avec deux professionnels Lorenzo Dallaï et Julia Leredde, cette pièce de 1h30 se dit vivante et vibrante grâce notamment à la présence de la musique jouée en direct par Bertrand Wolff : « Il propose une bande-son très originale autour d’un piano trafiqué sur scène, accompagné de musique numérique, ce qui donne quelque chose de très contemporain, et en même temps classique », sourit la metteuse en scène. 

Une préparation soignée

Depuis octobre dernier, Caroline Cano et Brigitte Négro rassemble les acteurs pour monter à bien leur spectacle. Un travail qui s’est donc étendu sur plusieurs mois où ils étaient invités à proposer des improvisations, en plus du texte initial, comme ils en ont l’habitude. « Il y a des textes écrits mais très courts car on travaille beaucoup autour de l’impro au plateau », explique Caroline, fière du rendu final. Une pièce que la troupe aimerait rejouer dans l’avenir et éventuellement en octobre mais rien n’est encore sûr. Mais ce qui est certain, c’est que L’Autre Théâtre répondra présent à l’édition 2026 du Printemps des Comédiens.

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