Le Super Championnat du Monde aura lieu en 2027 en France. C’est lors d’une rencontre au départ d’une cyclosportive à Châtel, entre Martial Saddier, président du Conseil départemental de Haute-Savoie, et David Lappartient, son homologue dans le Morbihan mais surtout président de l’Union Cycliste Internationale que l’idée a vite pris forme. “Il voulait assez rapidement organiser le Championnat du Monde sur route mais il n’y avait que 2027 de disponible, mais je lui ai dit c’était avec toutes les disciplines”, a rappelé le Breton ce mardi lors d’une conférence de presse organisée à Sallanches.
PAS DE VÉLODROME DANS LE DÉPARTEMENT
Si la Haute-Savoie accueillera l’évènement, la piste sera elle délocalisée à Saint-Quentin-en-Yvelines, faute de vélodrome dans le département alpin. “C’est un regret par rapport au projet initial mais ce n’est pas non plus un regret d’utiliser un équipement majeur du sport français qui a accueilli les Jeux Olympiques. Merci au département des Yvelines et à la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines d’avoir finalement rejoint la candidature de la Haute-Savoie pour organiser ces Championnats”, a indiqué, en zone mixte, le président de l’instance internationale.
Pour rappel, le Conseil départemental voulait bâtir à la Roche-sur-Foron la Haute-Savoie Arena, où un vélodrome couvert devait voir le jour, aux côtés d’une piste de BMX (avec couverture en option), d’un restaurant, et d’une salle d’escalade, elle aussi en option, dans le premier jet du projet. Puis la piste de BMX a disparu et de nouveaux éléments devaient surgir, comme une salle de spectacle. Le vélodrome, qu’il ne fallait pas évoquer de manière indépendante pour ne fâcher personne, aurait pu accueillir 3500 spectateurs. Au final, face aux contestations locales et à de vives tensions, l’idée d’une construction a été abandonnée. “Une opportunité a été manquée d’avoir un vélodrome dans cette moitié de la France, où nous n’avons pas de vélodrome couvert”, regrette David Lappartient.
LA PISTE AU DÉBUT DU MONDIAL
Restait alors à trouver un toit pour les pistards. “Certains parlementaires avaient des idées farfelues de faire ça sur des pistes de 166 mètres mais il vaut mieux qu’ils fassent des lois que de s’occuper parfois du vélo, a taclé David Lappartient. Un Championnat du monde Elite, c’est sur une piste de 250 mètres. On a regardé ce qui était possible et c’est quand même des Championnats du Monde qui ont lieu en France, donc il était logique que la piste le soit aussi”. Il n’a donc pas été question de se tourner vers la Suisse et la piste de Granges (Canton de Soleure), par exemple. “En France, il y a plusieurs vélodromes qui ont cette capacité, naturellement Saint-Quentin-en-Yvelines, mais aussi Roubaix et Bordeaux qui ont déjà accueilli les Mondiaux. Mais voyager de Paris à la Haute-Savoie, ça paraît plus simple”.
La question se pose désormais de savoir si des athlètes pourront quand même participer à des épreuves sur la piste et par exemple sur la route. Comme c’était le cas en 2023 à Glasgow de Lotte Kopecky, sacrée dans les deux disciplines. “Il y a une distance mais on travaille dans ce sens, on n’a pas finalisé les détails. Mais ce qui est certain c’est qu’on a prévu plutôt la piste dans la première partie et la route Femmes le dernier jour. On combine les épreuves pour faire en sorte qu’on maximise autant que possible la participation des athlètes dans les différentes disciplines”.