Par
Fabien Binacchi
Publié le
30 juil. 2025 à 1h18
Les images sont très impressionnantes. Elles ont fait le tour des réseaux sociaux.
Ce lundi 28 juillet 2025, en début de soirée, une voiture de police en intervention dans les quartiers Nord de Marseille, gyrophares et sirène en action, a été violemment percutée par un autre véhicule. Après un tonneau, elle s’est immobilisée sur le côté. Les agents, en plus d’avoir été légèrement blessés, ont été « pris à partie par une douzaine d’individus », dénonce la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
« En opération sur un refus d’obtempérer »
La patrouille était « en opération sur un refus d’obtempérer » d’un deux-roues quand le choc s’est produit ce lundi 28 juillet 2025, relatent les autorités. L’action se déroule sur la rue de la Busserine, dans le 14e arrondissement de Marseille. Il est près de 21h.
Sirène hurlante, une voiture de police du Groupe de sécurité de proximité (GSP) Nord déboule à contresens lorsqu’elle est violemment percutée par un autre véhicule à l’intersection avec l’avenue Salvator-Allende. Le SUV des forces de l’ordre est projeté sur un terre-plein. Il fait un tonneau quasi complet avant de s’immobiliser sur le flanc.
Au final, plus de peur que de mal pour les agents, pris en charge par les marins-pompiers après avoir été légèrement blessés. Ils souffriraient de douleurs aux cervicales.
Des jets de projectiles
Une image de cette scène surréaliste, extraite d’une vidéo prise par un riverain, a été partagée par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône elle-même. Dans un post publié sur les réseaux sociaux, elle dénonce surtout ce qui a suivi.
Immédiatement après l’accident, un concert de klaxons et des cris résonnent dans le quartier. « Alors que [les agents] s’extirpaient de leur véhicule renversé par le choc, une douzaine d’individus les ont pris à partie, notamment par des jets de projectiles », avance la préfecture. Une grenade de désencerclement et deux grenades lacrymogènes ont même été utilisées pour disperser le groupe, relate La Provence.
« Attaqués, insultés à défaut d’être secourus »
« Choquée » par les images, la présidente (DVD) du département Martine Vassal, a vivement réagi sur X. « J’ai honte ce soir d’être marseillaise », écrit-elle, ébahie de voir que « des policiers après avoir été accidentés se retrouvent attaqués, insultés, méprisés à défaut d’être secourus ». « Aucune honte, aucun respect, aucune dignité envers nos forces de l’ordre », dénonce l’élue qui leur apporte son « soutien inconditionnel ».
La préfecture de police, elle, salue les membres de ses troupes qui « travaillent avec acharnement, au péril parfois de leur vie » et « dans les conditions les plus difficiles et périlleuses ». Et de trancher : « Ceux qui les insultent et les défient seront punis ».
Les autorités n’ont pas précisé si des interpellations avaient eu lieu sur place, ni si le conducteur du véhicule qui a percuté les policiers a été inquiété. Selon les premières constatations, le choc n’aurait pas été intentionnel.
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