La réunion se tiendra à 14h, a précisé Bercy mardi. Elle rassemblera autour d’Éric Lombard les ministres Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie), Véronique Louwagie (Commerce, Artisanat et PME), Clara Chappaz (Numérique), Nathalie Delattre (Tourisme), Annie Genevard (Agriculture) et Laurent Saint-Martin (Commerce extérieur).
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Seront présentes également les organisations patronales et les fédérations représentant les filières professionnelles « impactées par les droits de douane américains », a indiqué le ministère. Le Medef, la CPME et l’U2P sont attendus côté patronal ; France Industrie, la Fédération bancaire française, l’Alliance du commerce, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) ou encore France Assureurs, entre autres, du côté des filières.
Un accord commercial critiqué
Certains secteurs risquent d’être affectés par l’instauration généralisée de droits de douane américains à 15 % sur les produits européens (sauf exceptions), selon l’accord annoncé dimanche soir par le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Dans les secteurs taxés à 15 % figurent l’industrie pharmaceutique, les vins et spiritueux, et l’industrie agroalimentaire. Mais les discussions se poursuivent.
« Si l’accord épargne plusieurs secteurs stratégiques pour l’économie française et réduit les dommages pour les autres en comparaison des droits sectoriels annoncés, cet arrangement instaure toutefois des relations commerciales asymétriques », a critiqué mardi l’Association française des entreprises privées (Afep), également attendue aujourd’hui à Bercy.
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Plus tôt mardi, le patron du Medef, Patrick Martin, avait affirmé sur Franceinfo que « fondamentalement ce n’est – c’est le moins qu’on puisse dire – pas l’expression d’un rapport de force équilibré entre l’Europe et les États-Unis. Il y a des filières qui s’en sortent convenablement quand d’autres sont menacées ».
Un soutien financier du gouvernement paraît improbable à ce stade. Interrogé par le journal Libération à ce sujet mardi, Éric Lombard a répondu : « nous avons évité que certains secteurs, comme l’aéronautique, soient touchés. Pour les autres, il faut voir que l’essentiel de notre commerce est intra-européen ». « C’est aussi pourquoi nous cherchons, aux niveaux français et européen, à diversifier nos partenaires commerciaux pour soutenir nos industries », a-t-il ajouté.