Non, il ne s’agit pas de notre balai magique préféré : Sous ce titre, se cache une tout autre magie. Celle, bien plus rare et puissante, qui lie deux êtres sans avoir besoin de mots : un enfant et son animal.
Nimbus raconte l’histoire de Nim, une petite chatte noire recueillie par Fletcher, un petit garçon. Entre eux, existe un lien profond, une confiance sans faille. Mais leur quotidien paisible bascule quand une mystérieuse jarre ramenée d’une brocante libère une entité sombre. Fletcher est attaqué. Nim tente de le sauver. Elle est accusée, rejetée, et même abandonnée par la tante de Fletcher, elle se retrouve alors seule dans un monde qui ne lui fait pas de cadeau. S’ouvre alors une quête aux allures de mythe. Nim, frêle et minuscule, affronte l’inconnu.
Une aventure animale… mais pas que
Ce qui surprend le plus dans Nimbus, c’est qu’il s’agit bien plus que d’un simple roman animalier. On s’attache très vite à Nim, héroïne inattendue, féline courageuse et sensible. Mais le récit glisse vers une histoire plus profonde.
Le roman mêle émotion, frisson et mystère. Il parle d’abandon, de loyauté, d’instinct et de courage, mais aussi de destin et de croyances anciennes. On y retrouve une atmosphère à la fois poétique et inquiétante, avec des passages qui serrent le cœur (l’abandon ne Nim) et d’autres qui le font bondir. C’est une lecture sensorielle, où la magie ne vient pas des baguettes, mais de liens invisibles.
Une héroïne sans baguette, mais un cœur digne d’un Gryffondor
Nimbus, c’est un roman qui laisse une empreinte. Un murmure félin entre les pages. Une aventure douce à lire avec son enfant… avant de reprendre le chemin des sortilèges. En tant que maman fan de l’univers magique de Harry Potter, j’ai adoré partagé ce roman avec Rose, ma fille de 8 ans.
On y retrouve cette magie si particulière que connaissent bien les lecteurs de fantasy : celle du lien profond entre un sorcier et son animal. Comme Harry et Hedwige, Hermione et Pattenrond, ou même Rusard et Miss Teigne, Fletcher et Nim sont liés par quelque chose d’invisible et d’indestructible. Une affection instinctive, silencieuse, mais prête à tout.
Nimbus ne cherche pas à ressembler à la saga de Poudlard, mais il en partage l’essentiel : cette conviction que l’amour, la fidélité et l’amitié véritable peuvent déplacer des montagnes. Nim n’a pas de baguette, pas de pouvoirs spectaculaires. Mais elle avance, portée par ce lien, et c’est peut-être bien ça, la plus puissante des magies.
Dès 8 ans accompagnés… et jusqu’à bien plus tard
Nimbus est un roman qu’on peut découvrir à partir de 8 ans, avec un adulte pour accompagner certains passages (le style narratif est au passé simple, et il est parfois nécessaire d’expliciter le vocabulaire), mais qui peut aussi très bien se lire seul un peu plus tard. Car au-delà de l’aventure, c’est un texte qui parle au cœur.
Lu à voix haute, il devient un moment partagé, précieux, entre frissons et tendresse. Et pour les adolescents et les adultes, il conserve toute sa force : celle des romans qui racontent le courage discret, les liens invisibles, et ce qu’on est prêt à affronter… par amour.
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Jan Eldredge « Nimbus ». Les éditions Saxo. 15€90
