Voilà la photo qu’il a choisie pour illustrer son travail.

Voilà la photo qu’il a choisie pour illustrer son travail.

Nicolas Mérignac

Sa fascination remonte à l’enfance. « Je devais avoir cinq ou six ans. J’ai été témoin d’un “dust devil”, un tourbillon de poussière. J’ai été irrésistiblement attiré par le phénomène. » Quelques nuits en campings ont renforcé cette passion naissante. « J’avais toujours très envie de sortir quand le ciel grondait ».

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Au fil des années et des expéditions, l’attrait pour le ciel en furie ne l’a jamais quitté. Toujours à l’affût, armé d’abord d’un bridge puis d’un reflex canon. « Je reste captivé par la puissance que dégagent les orages. » Ébahi aussi par l’esthétique de ces instants, « les couleurs changeantes ».

« Des impacts sont tombés à moins de 100 mètres de moi. J’ai remballé vite fait. »

A la première menace du ciel, il s’installe sur les hauteurs de Douzat. Vision à 360 degrés. « Je me déplace aussi pour être au bon endroit, au bon moment. Je sais où aller grâce à des applis qui répertorient les phénomènes en temps réél ».

Une supercellule. Un jour, sur la route de Roullac.

Une supercellule. Un jour, sur la route de Roullac.

Nicolas Mérignac

Il carbure à l’adrénaline

Ce qui le fait courir, « c’est l’adrénaline ». Mais hors de question de jouer les casse-cou, assure-t-il. « Je ne prends jamais de risques pour ma vie. » En 2014, il connaît l’un de ses plus grands frissons : « Une supercellule arrivait sur la route de Rouillac. Le vent s’est mis à souffler très fort, des rafales à 160 km/h. Comme au milieu d’une tempête. »

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« Une ou deux fois », se souvient-il, il a vraiment eu peur. « C’était en 2017 ou 2018, des impacts sont tombés à moins de 100 mètres de moi ». Pour limiter les dangers, Nicolas Mérignac choisit ses spots avec méthode.

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« Je me mets dans un endroit dégagé, sans arbre ni poteau électrique ». Son rêve ? « Aller un jour au Texas ou en Oklahoma. » Le chasseur d’orages pourrait bien y devenir traqueur de tornades.

C’est sa photo préférée. Parmi les milliers de clichés réalisés par Nicolas Mérignac les jours et les nuits d’orage, il a choisi ce paysage dramatique, presque irréel, transpercé par un éclair de foudre d’une puissance hypnotique. En bas de l’image, la ligne sombre des arbres et des buissons découpe l’horizon, discrète mais essentielle. Au-dessus, le ciel se déchaîne, épais, tourmenté, chargé de nuages violacés et gris. Juste au niveau de l’horizon, l’éclair embrase l’atmosphère d’une lumière blanche éclatante. Autour, les teintes orangées et rosées du soleil couchant se mêlent aux éclats électriques. Un contraste violent. L’orage dans toute sa majesté, capturé au moment parfait.