Pour la cheffe d’Etat, la stratégie du Kremlin consiste notamment à faire douter « l’électorat modéré pro-européen » en saturant la campagne avec des candidats faussement « neutres ».

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Publié le 30/07/2025 14:07

Temps de lecture : 2min

La présidente de la Moldavie, Maia Sandu, lors du sommet Ukraine-Europe du Sud-Est à Odessa, le 11 juin 2025. (OLEKSANDR GIMANOV / AFP)

La présidente de la Moldavie, Maia Sandu, lors du sommet Ukraine-Europe du Sud-Est à Odessa, le 11 juin 2025. (OLEKSANDR GIMANOV / AFP)

Après la Roumanie et la Pologne, c’est au tour de la Moldavie d’accuser la Russie d’interférer dans la vie politique du pays. Selon la présidente moldave Maia Sandu, le kremlin prépare ainsi une opération complexe et coordonnée d’ingérence « sans précédent » pour faire basculer la Moldavie pro-européenne lors des élections de septembre. Elle accuse notamment Moscou de vouloir « contrôler » ce pays frontalier de l’Union européenne (UE) et de l’Ukraine « dès l’automne ».

Pour ce faire, la présidente pointe le rôle du réseau Télégram, mais aussi des campagnes de manipulation de l’information, l’organisation de manifestations « violentes » rémunérées, des cyberattaques ou l’instrumentalisation des structures religieuses traditionnelles. Un autre élément de cette stratégie consiste à faire douter « l’électorat modéré pro-européen » en saturant la campagne avec des candidats faussement « neutres », assure la présidente. 

La cheffe d’Etat a aussi accusé les deux principales forces de l’opposition de profiter de ce plan pour la priver d’une majorité au Parlement afin d’éloigner l’ex-république soviétique d’une intégration à l’UE. La première de ces familles politiques serait ainsi menée par le « groupe criminel » de l’oligarque pro-russe Ilan Shor et la seconde par un « soi-disant courant souverainiste » qui serait assujetti, selon elle, au président russe Vladimir Poutine.

Enfin, son gouvernement a observé la création de milliers de comptes pour amplifier des messages anti-UE et antigouvernementaux sur Instagram, Facebook et TikTok. « Tous ces projets sont coordonnés depuis le même point de commandement » à Moscou, a-t-elle assuré.

En réponse, « les institutions doivent coopérer beaucoup plus étroitement pour échanger des données afin d’identifier les tentatives de contourner la loi », a précisé Maia Sandu. La présidente, qui l’avait emporté l’année dernière, avait déjà dénoncé une « guerre hybride » du Kremlin.