Il y a dix ans, l’idée de voitures sans chauffeur semblait tout droit sortie d’un film de science-fiction. Aujourd’hui, Waymo fait rouler ses taxis autonomes dans plusieurs villes américaines, Tesla s’apprête à lancer son service de robots-taxis à San Francisco, et Uber rejoint la course à la conduite autonome avec une ambition de taille.
Waymo, Tesla, Uber : les géants de la conduite autonome
Waymo opère déjà dans plusieurs villes aux États-Unis, dont Phoenix, San Francisco, Los Angeles, Miami et Austin. Fin 2024, la société a franchi la barre des 250.000 trajets hebdomadaires, soit plus de 4 millions de trajets annuels. Avec ses véhicules sans chauffeur, sans volant, ni pédale, Waymo entend comparé à la conduite humaine.
Tesla, de son côté, avance à tâtons. Depuis juin 2025, une flotte de 20 Model Y Robotaxis circulent dans une zone définie d’Austin, au Texas. La marque prévoit également de déployer ses véhicules dans plusieurs États, dont la baie de San Francisco. Mais pour le moment, la fiabilité du système est encore loin d’être garantie. Chaque véhicule roule avec un « safety monitor » à bord, chargé d’intervenir en cas d’urgence. Malgré cette expérimentation limitée, Elon Musk, cofondateur et directeur de la société reste optimiste : « la moitié de la population des États-Unis aura accès au Robotaxi d’ici la fin de l’année », a-t-il déclaré lors d’une conférence, le 23 juillet 2025. Une promesse jugée trop ambitieuse, voire irréaliste.
En partenariat avec Lucid Group, Uber prévoit de déployer 20.000 taxis autonomes dans les années à venir. Grâce à la technologie de conduite autonome développée par Nuro et intégrée aux futurs SUV électriques de Lucid. L’objectif : proposer, via l’application Uber, une nouvelle génération de trajets sans chauffeur, confortables, connectés et totalement automatisés.
La sécurité des robots-taxis remise en question
Si les taxis sans chauffeur promettent une mobilité plus sûre, les inquiétudes liées à la sécurité persistent.
En janvier 2025, l’Américain Mike Johns a filmé son taxi sans chauffeur Waymo tournant en rond autour d’un parking pendant d’interminables minutes. Puis, en juin 2025, un robot-taxi Tesla a créé la surprise à Austin, en roulant brièvement à contre-sens. De même qu’à San Francisco, la filiale Cruise de General Motors a temporairement suspendu ses opérations après une série d’accidents mineurs impliquant ses véhicules autonomes.
Aux États-Unis, la conduite autonome n’est pas encore un sans faute. Mais alors que la course aux robots-taxis s’intensifie, la question est claire : jusqu’où peut-on vraiment faire confiance à ces véhicules ?