Parti en pleine campagne anglaise, dans les environs de Leicester, sans autre accompagnateur que son père, Callixte Alzas a démontré une capacité exemplaire à se débrouiller seul. « Mon papa, qui était en télétravail toute la semaine, a juste fait les trajets pour m’amener au golf, donc j’étais tout seul sur le parcours, et j’ai fait mon truc », poursuit-il. Truc plutôt bien fait, donc, puisque après trois premiers tours bouclés en 70, 67 et 69, il a claqué un retentissant 65 (-5) lors de la dernière journée pour remonter cinq coups de retard et s’imposer avec un d’avance ! « Il fallait être patient car ce n’était pas évident de faire beaucoup de birdies, d’autant plus qu’il n’y avait que deux par 5 sur ce par 70. J’étais deux parties avant les leaders, mais il y avait quelques leaderboards sur le parcours. Au 15, j’ai vu que j’avais une petite chance, et je l’ai saisie. »

Callixte Alzas a ainsi récolté les fruits du travail sérieux et intense qu’il effectue avec son staff au Centre de performance, sous la houlette de Kenny Le Sager pour la technique, Julien Fichot-Lefort pour le mental et Éric Loth pour le physique. « On ne s’attend jamais à quelque chose en particulier, mais pour être honnête ça faisait quelques mois que je jouais bien, et le British Amateur m’avait donné pas mal de confiance », reconnaît-il. « J’ai eu un peu de mal à obtenir des résultats en début de saison car j’avais trop d’attentes. J’ai changé de préparateur mental il y a quatre mois, et en travaillant sur un mindset un peu différent et des préparations plus claires avant les tournois, j’ai réussi à faire de très bonnes dernières sorties, et à me donner la chance de jouer de très belles compétitions pour le reste de l’année. »