Hector Guimard, figure de proue de L’Art Nouveau, est l’architecte français qui a dessiné les entrées du métro parisien.
lire plus tard
Pour sauvegarder cet article, connectez-vous ou créez un compte franceinfo
Sans paiement. Sans abonnement.
Fermer la fenêtre d’activation des notifications France Info
créer votre compte
se connecter
Fermer la fenêtre de présentation
France Télévisions – Rédaction Culture
Publié le 25/07/2025 13:10
Temps de lecture : 3min
Entrée de métro, dessinée par Hector Guimard, Paris le 3 septembre 2019. (J-B NADEAU / ONLY FRANCE)
Un musée dédié à Hector Guimard (1867-1942) et à l’Art Nouveau devrait ouvrir ses portes en 2028 à Paris dans un hôtel particulier érigé par cet architecte, également créateur des entrées du métro parisien.
La « première étape » du projet est intervenue vendredi avec la signature de la « promesse d’un bail emphytéotique de valorisation de 50 ans » pour l’hôtel Mezzara, par l’Etat, propriétaire, le ministère de la Culture et la Foncière Guimard, en présence de la ministre de la Culture, Rachida Dati, précise un communiqué du ministère.
Vue de la façade de l’Hôtel Mezzara vue depuis le jardin. Cet hôtel particulier situe au 60, rue de la Fontaine dans le 16e arrondissement de Paris, construit en 1910 par l’architecte Hector Guimard (1867-1942), abritera le musée qui lui sera consacré. (BRIDGEMAN IMAGES VIA AFP)
Erigé dans le 16e arrondissement de la capitale en 1910 par Hector Guimard, représentant majeur de l’Art Nouveau en France, l’hôtel Mezzara doit abriter le futur musée après des travaux de restauration de « douze mois ». Sa date d’ouverture est « prévue en janvier 2028 », ajoute le ministère. Le prix de l’entrée devrait osciller entre 15 et 20 euros, selon le président du Cercle Guimard.
Il s’agit de « valoriser et préserver dans la durée cet hôtel. C’est surtout une façon de le faire revivre en tant que musée consacré à Guimard et à l’Art Nouveau », estime Rachida Dati, citée dans le communiqué.
Le musée « permettra de redécouvrir l’univers de l’architecte français et plus largement le foisonnement et l’influence de l’Art Nouveau en France et en Europe », poursuit-elle. Jusqu’à présent, le musée de l’Ecole de Nancy et son joyau la villa Majorelle est l’un des rares musées français dédié à l’Art Nouveau. Il est situé dans l’ancienne propriété du plus important collectionneur de « l’Ecole de Nancy », Eugène Corbin, qui en fut le précurseur. Le musée offre aussi un aperçu des oeuvres de Guimard, Chaplet, Selmersheim ou Carabin.
Inoccupé depuis près de dix ans et conçu pour un riche industriel, l’édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 2016 avec son mobilier intérieur d’origine.
Considéré comme un chef-d’œuvre de l’Art Nouveau, il fait partie des créations emblématiques de Guimard parmi lesquelles les entrées du métro parisien avec leurs marquises, ferronneries vertes et lampadaires aux lignes végétales.
Ce mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècles s’appuie sur une esthétique de la courbe et des motifs décoratifs tout en arabesques florales et formes ovoïdes, ce qui incita ses détracteurs à l’appeler « style nouille ».
Les travaux de restauration du futur musée, estimés à environ six millions d’euros, seront entièrement financés par la Foncière Guimard, a précisé le ministère à l’AFP. L’acte définitif du bail emphytéotique devrait intervenir « dans les prochains mois », selon Rachida Dati.