Comment se sont noués les contacts avec la fédération…
Comment se sont noués les contacts avec la fédération algérienne ?
Cela remonte à quelques années déjà. J’aurais déjà dû jouer la CAN (Coupe d’Afrique des Nations, NDLR) en 2022, mais un problème d’inéligibilité ne m’avait pas permis d’y participer au dernier moment. Ce n’était que partie remise pour cette fois-ci. Un coéquipier qui jouait en sélection m’avait appris que cela remontait jusqu’aux grands-parents pour être sélectionnable. Mon grand-père (maternel) étant né là-bas, j’avais contacté la fédé car ils ne savaient pas que j’étais éligible.
Avant de disputer la Coupe d’Afrique pendant 2 semaines en Ouganda, vous avez fait un stage d’une semaine à Alger. Qu’en retenez-vous ?
Mon grand-père me parlait tout le temps du pays, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’y aller. Il était d’Oran et y a vécu jusqu’à ses 20 ans. J’ai toujours eu un lien avec ce pays grâce à cela. C’était bien de faire ce stage à Alger pour nous rapprocher de l’histoire de nos familles. C’était la première fois que l’équipe nationale de rugby allait en Algérie officiellement.
On a beaucoup travaillé le rugby car on avait qu’une semaine pour préparer la CAN mais on a quand même eu des quartiers libres pour se balader en centre-ville, manger dans un restaurant typique de la casbah (vieille ville). Le rugby est très peu connu là-bas. Il y a une fédé, mais pas de championnat. Les Algériens sont très patriotes donc, dès qu’on se baladait en centre-ville, ils étaient contents de nous voir.
Quel bilan faites-vous de cette CAN où vous finissez 3e ?
Je suis à la fois content car avec très peu de moyens, une semaine en commun et pas de match amical, on perd en demie, 21-7 contre la Namibie qui est dans les 20 meilleures nations mondiales. On domine, mais on n’est pas payé sur ce match. J’ai quand même un goût amer car, avec un peu plus de préparation, on avait les hommes pour passer. On avait, je pense, l’équipe pour participer à une Coupe du monde (1).
Quelles étaient les conditions de jeu en Ouganda ?
C’était très humide et on jouait à 1200 mètres d’altitude. Le premier match a été compliqué au niveau de l’acclimatation. Mais après 5 ou 6 jours, ton corps s’acclimate et fabrique beaucoup plus de globules rouges qui te permettent d’être bien oxygéné. Je me sentais même mieux qu’en France, physiquement.
Après cette CAN, quel est votre avis sur le rugby africain ?
C’était à chaque fois des matchs très différents mais, à l’image de la Côte d’Ivoire en quart (victoire 41-6), tous les joueurs s’envoient comme des fous pour leur sélection. J’ai été un peu surpris de l’engagement qu’ils mettent. Ce sont de vrais athlètes.
La Namibie ressemble plus à l’Afrique du Sud avec des joueurs très costauds, très stéréotypés. On a fini par le Kenya (match pour la 3e place gagné 15-5). De vrais athlètes là aussi. Des profils qui ressemblent plus à des joueurs de 7. Si tu laisses un petit espace, cela va au bout sans que tu comprennes comment.
Quel est votre avenir et celui de votre sélection désormais ?
Cela me donne envie d’y repartir. Jouer en sélection nationale, c’est toujours de très belles expériences. Je ne serais certainement jamais allé en Ouganda si je n’avais pas eu le rugby. Cela permet de rencontrer des gens, de jouer un rugby très différent de la France.
Cela serait bien pour le développement de la sélection, qu’on arrive à se voir plus souvent. Avant la CAN, l’Algérie avait joué un match en un an et demi. La quasi-majorité des joueurs jouent en France, donc cela serait bien qu’on arrive à faire des rassemblements ou même des matchs amicaux avec d’autres sélections comme le Maroc qui a également beaucoup de joueurs ici. On se rend compte qu’avec une semaine de préparation, on n’était pas loin de la Namibie qui avait fait huit matchs en un an. J’espère qu’on y arrivera pour accéder au rêve d’un jour participer à une Coupe du monde.
(1) Le Zimbabwe, vainqueur de la CAN, est qualifié pour la prochaine Coupe du monde alors que la Namibie, finaliste, disputera un tournoi de repêchage.
Le SA Mauléon en assemblée générale
L’assemblée générale du S.A.M Rugby se déroulera ce jeudi 31 juillet à 19h au stade Marius-Rodrigo. Le pot de l’amitié et des grillades clôtureront cette assemblée et cette saison 2024-2025.