Le garage Saint-Gervais est une institution à Hyères. Un pneu crevé, une panne inopinée ou un accident plus grave, vous avez des chances d’être secouru par un des membres de cette équipe très familiale.

 » J’ai repris l’activité de mon patron en 2008″, explique le gérant, Jean-Marc. « Depuis, je travaille avec mes deux fils, Julian et Thomas, et des employés fidèles. » Pour ces professionnels, il n’y a pas de « jour sans »: « Nous sommes ouverts tous les jours et joignables à tout moment pour rendre service. C’est une obligation quand on fait un métier de l’urgence. Surtout l’été pour dépanner les gens partout afin qu’ils ne se gâchent pas les vacances. « 

Interventions lors des inondations

Douze camions « tournent » nuit et jour pour porter assistance à des automobilistes coincés. Et, en ce moment, l’activité redouble en raison du nombre de vacanciers qui croît de façon exponentielle. « Nous portons secours à une trentaine de personnes tous les jours. Cela va d’un pneu crevé à des accidents graves où le véhicule est très endommagé. C’est dur, parfois, de découvrir en arrivant des voitures réduites à l’état d’épave. On pense tout de suite aux victimes… », ajoute Jean-Marc, affecté par des souvenirs difficiles.

Parmi les 6.000 interventions effectuées chaque année, certaines marquent plus que d’autres. À la demande des assurances ou directement, les dépanneurs doivent réussir à accéder partout pour remorquer un véhicule. Y compris dans les zones les plus reculées ou escarpées, ce qui est souvent le cas. « Notre objectif: tout faire pour sortir la voiture où qu’elle soit. Même si le terrain est difficile. » Il faut alors faire preuve d’ingéniosité pour se faufiler et arriver à récupérer une voiture en fâcheuse posture. « Lors des inondations à La Londe, c’était infernal. L’eau avait emporté des voitures dans des zones inaccessibles. Il fallait pourtant les ramener. »

Et ces professionnels de rappeler à nous, automobilistes, de bien vérifier sur notre contrat d’assurance que nous bénéficions de l’assistance dépannage. Cela évite bien des tracas administratifs le jour où une panne survient. « Il ne se passe pas une nuit sans qu’on soit appelé en urgence pour un pépin où une collision sur la route », enchaîne Thomas.

Douze camions sont disponibles au garage Saint-Gervais pour partir en mission à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. « Et, hélas, souvent quand c’est un appel en deuxième partie de nuit, on sait qu’on va être confrontés à des drames… »

« La vitesse, ce poison »

Pour eux, l’exigence de prudence n’est donc pas un vain mot. « On le constate tous les jours: la vitesse est un poison. Les conduites à risques aussi. » Ils remarquent aussi que de nombreux accidents ont lieu sur les mêmes routes: des axes en ligne droite où la vigilance des conducteurs baisse ou des ronds-points, apparemment sécurisés, que les automobilistes franchissent trop vite et font une sortie de route.

Parmi les conducteurs les plus nombreux sur nos routes l’été, on trouve les Allemands, les Italiens et les Anglais. Et ils ont généralement une bonne connaissance de la route… et de leurs contrats d’assurance concernant la prise en charge de leur véhicule en cas de « pépin ».

Mieux que les Français, plus étourdis quand ils roulent « à domicile ».