Comme lors de chaque saison, la libraire Elisabeth Levain, de Quartier Lointain à Trégunc, nous fait part de ses coups de cœur. Si elle a parfois du mal à établir un classement, cet été, il est un livre qui se détache largement et pour lequel la libraire a eu véritable coup de foudre : « Mon vrai nom est Elisabeth », d’Adèle Yon. « Il s’agit d’une enquête à la fois intime et universelle où l’autrice cherche à comprendre quelle a été la vie de son arrière-grand-mère, Elisabeth. Elle cherche, cherche, parfois se perd, mais avance et nous l’accompagnons. C’est brillant, bouleversant. C’est un livre qui résonne en nous pour longtemps », assure Elisabeth Levain. Elle a aussi beaucoup aimé « L’inventaire des rêves », de Chimamanda Ngozi Adichie, qui raconte les trajectoires de quatre femmes. « L’art de Chimamanda Ngozi Adichie est de nous permettre de nous rapprocher d’elles au point de voir le monde à travers leurs regards, de ressentir leurs questionnements, et d’en comprendre un peu plus sur nous toutes et tous, sur nos sociétés qui évoluent, ou pas. C’est extrêmement bien écrit, drôle, émouvant et tout simplement génial », garantit la libraire. À découvrir également de la même autrice : « Americanah », « L’autre moitié du soleil », et « L’hibiscus pourpre ».
« Une fresque d’une force incroyable »
En BD, elle a choisi « La longue route », de Stéphane Melchior et Younn Locard. « Une adaptation très réussie du livre du navigateur et grand voyageur Bernard Moitessier », explique-t-elle. Et en livre de poche : « Deux femmes et un jardin », d’Anne Guglielmetti. « C’est fou tout ce qu’il peut y avoir dans un récit si court. Recommandé par une cliente, c’est un plaisir de le mettre en avant à mon tour », indique la libraire. Une dernière recommandation : « Nous traverserons des orages » d’Anne-Laure Bondoux, qui fait vivre le XXe siècle aux côtés de plusieurs générations. « Les conflits et les combats pour les droits des femmes rythment leurs vies et notre lecture. Une fresque d’une force incroyable », conclut Elisabeth Levain.