- Plusieurs secteurs essentiels de l’économie européenne seront concernés par des droits de douane américains de 15%.
- Dans ce contexte, la France a indiqué jeudi tenter d’obtenir des exemptions avec les États-Unis, notamment dans le domaine de la santé.
Suivez la couverture complète
La guerre commerciale de Donald Trump contre le reste du monde
Après l’accord sur les droits de douane, la France tente encore de limiter les dégâts. Jeudi 31 juillet, la ministre déléguée au Commerce, Véronique Louwagie, a indiqué vouloir « travailler » pour obtenir des exemptions de droits de douane avec les États-Unis, notamment dans « le domaine de la santé ». « Est-ce que tout est défini ? Non. (…) Il nous faut travailler maintenant sur les exemptions, sur les cas particuliers. (…) Par exemple, l’aéronautique va être exemptée, mais il y a d’autres secteurs également sur lesquels nous devons travailler. Et la France veut faire entendre sa voix » auprès de la Commission européenne, a-t-elle assuré sur Sud Radio.
L’aéronautique et certains dispositifs médicaux exemptés
« Tout ce qui peut protéger nos entreprises françaises […], qu’il s’agisse de la filière viticole, mais il y a également le domaine de la santé pour lequel il pourrait y avoir des exemptions, la pharmacie, la filière chimique, l’industrie agroalimentaire… », a ajouté la ministre.
Jusqu’à présent, comme nous l’évoquions dans cet article, seule l’aéronautique et certains dispositifs médicaux sont explicitement exclus de la taxation de 15% sur les exportations européennes vers les États-Unis, issue de l’accord négocié dimanche par Donald Trump et Ursula von der Leyen, en échange d’engagements européens massifs en matière d’énergie et d’investissements.
Lire aussi
Droits de douane : « Une contradiction entre les engagements climatiques de l’UE et cette concession faite à Trump »
Mercredi, lors d’une réunion à Bercy avec plusieurs membres du gouvernement et les représentants du patronat et des filières professionnelles, le ministre de l’Économie Eric Lombard avait assuré que l’Europe continuait « à négocier avec les Américains pour que si possible les spiritueux, peut-être le vin, d’autres secteurs soient exemptés », sans citer explicitement le secteur pharmaceutique.
« Ce que nous poussons de façon très claire, c’est une exemption pour le secteur (…) des vins et des spiritueux, en plus de l’aéronautique », avait renchéri le ministre du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin. Lors de cette réunion, plusieurs filières, dont l’alimentaire, les cosmétiques ou la viticulture, ont alerté sur les pertes économiques à prévoir.
« Les négociations avec les États-Unis ne font que commencer sur la base de l’accord qui a été mis en place dimanche », avait assuré Eric Lombard, tout en reconnaissant que le taux de 15% de droits de douane constituait une « déception ». « Tout sera fait vendredi », a toutefois assuré le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick. « Le 1er août est le jour où nous mettons en place ces taux et ils ne seront plus sujets à discussion après », a-t-il ajouté.
M.T avec AFP