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publié le jeudi 31 juillet 2025 à 18:31 •
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Principaux renseignements

  • Le cyberharcèlement augmente plus rapidement que le harcèlement traditionnel au Royaume-Uni.
  • De nombreuses victimes ne reconnaissent pas le cyberharcèlement comme un crime, ce qui souligne la nécessité d’une plus grande sensibilisation du public.
  • Les jeunes, les femmes et les membres de la communauté LGBTQ+ sont touchés de manière disproportionnée par le cyberharcèlement.

Le cyberharcèlement est en augmentation, dépassant les formes traditionnelles de harcèlement, selon une étude novatrice menée par des chercheurs de l’UCL. Publiée dans le British Journal of Criminology, l’étude a analysé les données de l’enquête sur la criminalité en Angleterre et au Pays de Galles (Crime Survey for England and Wales – CSEW) sur une période de huit ans. Elle révèle que si le cyberharcèlement reste moins répandu que le harcèlement physique, son incidence a augmenté de manière significative, passant de 1 pour cent à 1,7 pour cent entre 2012 et 2020, dépassant en taux de croissance le harcèlement physique et le cyberharcèlement.

Cyberharcèlement

Malgré la menace croissante qu’il représente, de nombreuses victimes ne reconnaissent pas le cyberharcèlement comme un crime, ce qui met en évidence une lacune importante dans la compréhension du public et la reconnaissance juridique. L’étude a révélé que près de la moitié des victimes de harcèlement percevaient leur expérience comme « répréhensible mais pas criminelle », en particulier celles qui étaient uniquement victimes de cyberharcèlement. Cela suggère un manque de sensibilisation à la gravité et aux ramifications juridiques du harcèlement en ligne.

Tendances démographiques en matière de harcèlement criminel

Les chercheurs ont analysé les réponses de plus de 147 000 participants âgés de 16 à 59 ans, mettant en évidence des tendances démographiques cruciales dans la prévalence du harcèlement. Le cyberharcèlement touche de manière disproportionnée les jeunes (âgés de 16 à 24 ans), les femmes et les membres de la communauté lesbienne, gay et bisexuelle. Les femmes étaient presque deux fois plus susceptibles que les hommes d’être victimes de toutes les formes de harcèlement, tandis que les lesbiennes, les gays et les bisexuels étaient deux fois plus exposés au cyberharcèlement que les participants hétérosexuels.

L’étude souligne le besoin urgent d’améliorer l’éducation du public, de clarifier les définitions juridiques du cyberharcèlement et d’améliorer les services de soutien aux victimes. Les chercheurs plaident pour une mise à jour de l’enquête CSEW afin de saisir les nuances des expériences de harcèlement, y compris des options plus inclusives en matière de genre et d’identité sexuelle et des distinctions plus claires entre les comportements en ligne et hors ligne.