La rue du Château-d’Angleterre à Schiltigheim semble figée. Pas une voiture, pas un passant. Il est 17 h, le soleil cogne sur les baies vitrées de la résidence de l’Aar. La terrasse est déserte : aucun résident n’a osé affronter la chaleur.
À l’intérieur, un calme feutré enveloppe le rez-de-chaussée. L’animation se concentre au deuxième étage. L’ascenseur s’ouvre et déjà une voix puissante et articulée – un mélange inattendu entre Julien Lepers et Philippe Bouvard — éclate : « Je suis la crotte de cerf et je sors de la cheminée en hiver, qui suis-je ? » Le couloir beige, où les menus de la semaine rivalisent avec des fleurs en bouchons de bouteille, résonne d’un éclat de rire.
De l’histoire à la géographie, en passant par les animaux
Dans la salle de réception, une quarantaine de résidents, assis sur des chaises ou en fauteuil, forment un large cercle. Les tables et leurs bouquets de fleurs artificielles ont été repoussés pour faire…