Par
Sébastien Comet
Publié le
1 août 2025 à 8h01
Dans un courrier écrit à deux mains, les maires de Bordeaux et Bayonne, Pierre Hurmic et Jean-René Etchegaray, ont adressé un courrier à Philippe Tabarot, ministre des Transports. Dans cette lettre envoyée à la rédaction d’Actu Pays basque, jeudi 31 juillet, les deux élus insistent pour ne « plus tourner le dos à l’Espagne » et s’opposent une nouvelle fois à la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Hendaye.
« Prioriser la régénération du réseau existant »
Pour le couple basco-girondin, c’est le moment de mettre une certaine pression sur les acteurs du projet au vu « des dernières informations concernant l’avenir du projet Ligne Nouvelle du Sud-Ouest (ex GPSO), qui est devenu de plus en plus incertain », peut-on lire dans cette lettre.
Pierre Hurmic et Jean-René Etchegaray relèvent que « les conclusions et recommandations de la récente conférence « Ambition France Transports », destinée à bâtir un nouveau modèle de financement des infrastructures de transports, viennent d’être rendues publiques et confirment l’état alarmant de notre réseau ferroviaire historique qui nécessite des investissements de remise en état massifs et durables ».
Ces derniers en appellent donc à ce que « la stratégie de connexion ferroviaire atlantique de la France avec l’Espagne soit reconsidérée à la lumière des conclusions de la dernière Conférence de financement, et s’oriente sans délai vers la requalification à 220 – 250 km/h de la ligne actuelle Bordeaux-Hendaye, qui comporte la plus grande ligne droite de notre réseau.
Lettre de Pierre Hurmic et Jean-René Etchegaray
Pour les édiles, il est urgent « de prioriser la régénération du réseau existant et sa modernisation et mise en avant pour assurer cette liaison vers l’Espagne ». Ils regrettent également que « depuis près de 20 ans, la France bloque délibérément toute autre solution de connexion en entretenant le mirage d’une LGV conçue à une autre époque ».
Les pro-LGV inquiets
Pour insister sur la modernisation des lignes existantes, les maires de Bordeaux et Bayonne s’appuient notamment sur « l’Appel » lancé en 2023 qui avait été soutenu par 634 élus aquitains, dont une centaine de maires et des parlementaires.
Cette lettre publique des deux maires intervient alors que dans le même temps, les présidents de la Région Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, Alain Rousset et Carole Delga, ainsi que plusieurs autres élus favorables à la LGV ont adressé une lettre à l’État ». Ils s’inquiètent notamment du recul des aides et lui exhortent à « tenir des engagements ». « Reculer sur ce projet indispensable à la décarbonation de notre pays et à sa compétitivité économique serait une faute politique et climatique majeure ».
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