Pedro Acosta n’a pas la langue dans sa poche, et il le
prouve encore en dressant un bilan sans filtre de la première
moitié de saison 2025 de MotoGP. Si KTM a traversé un véritable
marasme, à la fois technique et financier, le jeune prodige
espagnol veut croire que la lumière revient enfin : « nous sortons
du trou noir dans lequel nous étions », affirme-t-il avec
soulagement.
Le constructeur autrichien a vécu un début d’année
cauchemardesque, plombé par une crise financière
majeure en coulisses et un déficit de performance sur la
piste. Résultat : aucun podium validé avant la 12e manche, à
Brno. Et c’est bien Pedro Acosta
qui a hissé la RC16 sur le podium. De quoi
redonner un peu d’espoir.
« Nous avons plutôt bien travaillé ces deux derniers
week-ends, surtout depuis que j’ai été opéré du bras
droit », raconte Acosta après sa
prestation solide en République tchèque. « Nous progressions de
plus en plus. Certes, nous ne sommes pas encore prêts à
penser à la victoire, ni même parfois à un podium, mais
nous devons quand même essayer de saisir les opportunités qui se
présentent au championnat. »
Le jeune Espagnol ne cache pas les difficultés rencontrées
depuis le début de saison, mais il souligne les signes
encourageants : « la première partie du championnat n’a
pas été facile pour moi et KTM. Nous revenons
maintenant plus vite que l’an dernier et l’expérience porte parfois
ses fruits. »
Pedro Acosta :
« maintenant, il faut continuer. On sait que la moto va
s’améliorer. C’est une question de temps »
Malgré les incertitudes sur son avenir au sein de
KTM, il garde le cap : « ce
n’était pas facile. C’est sûr. Mais nous sortons
du trou noir dans lequel nous étions. » Et il enchaîne, plus
motivé que jamais : « et maintenant, il faut continuer. On sait
que la moto va s’améliorer. C’est une question de temps. »
L’objectif est clair : préparer l’échéance MotoGP autrichienne avec ambition.
« Nous avons maintenant une bonne course pour nous, pour
l’usine en Autriche, et nous essayons de recharger les
batteries pour le Red Bull Ring. »
Le travail paie aussi dans les détails, comme les
qualifications, longtemps talon d’Achille d’Acosta
: « durant toute ma carrière, les qualifications
n’étaient pas mon point fort, mais maintenant nous avons
plus ou moins réussi à être au minimum sur la troisième ligne – ce
qui, d’accord, n’est pas si bon, mais ce n’est pas le
désastre que c’était les années précédentes. »
Son évolution est visible dans la gestion de l’électronique et
des fins de course : « l’année dernière j’étais rapide, mais
parfois, à la fin des courses, j’avais du mal à savoir comment
utiliser l’électronique ou comment piloter la moto
avec d’autres types d’électronique. Cela m’aide beaucoup. Nous
travaillons beaucoup là-dessus lors des tests, et aussi à la
maison. »
Lucide mais optimiste, Acosta concède que «
Marc Marquez est plus rapide que nous
en début et en fin de GP, mais de toute façon nous nous
rapprochons des podiums. » Et pour cause : avec 124 points, il
est aujourd’hui le meilleur pilote KTM du
championnat, occupant une très respectable 7e
place au général. Le message est clair : Pedro
Acosta n’a pas dit son dernier mot. KTM
non plus.
