Sixième en Grande-Bretagne, puis plus récemment dixième en Belgique, Pierre Gasly continue de porter à bout de bras le bilan d’Alpine en cette saison 2025. Les 20 points qu’il a glanés jusqu’alors apparaissent en effet déjà correctement payés au regard de la performance de la monoplace d’Enstone, tandis que chacune de ses entrées dans le top 10 apportent satisfaction à l’intéressé et à son équipe.
« Ce sont deux bonnes courses. Les conditions ont un peu bousculé l’ordre, a reconnu le Normand en conférence de presse. Quand la pluie est tombée à Silverstone, on a fait les bons choix. En tant qu’équipe, on fait du bon boulot avec le package qu’on a. On n’a peut-être pas la meilleure voiture, mais on tire le maximum des conditions grâce à un bonne stratégie, de bonnes décisions. Je suis content de la façon dont l’équipe opère. Évidemment, je voudrais plus de performance, mais on fait avec ce qu’on a. »
En l’occurrence, Alpine l’a reconnu, les évolutions ne seront pas au rendez-vous de cette fin de saison 2025. C’est ainsi que Pierre Gasly se veut philosophe, et accepte de patienter une année supplémentaire dans l’espoir de bénéficier d’une monoplace compétitive dès l’an prochain, étant donné la nouvelle motorisation Mercedes déjà conclue.
Quel avenir pour Alpine et Gasly ?
« La voiture est la même depuis Barcelone et ne changera pas jusqu’à la fin de la saison, a rappelé le pilote français. Il faut être réaliste. Steve (le nouveau directeur de l’écurie. Ndlr) arrivera en septembre et son impact se verra surtout en 2026. Je crois dans le projet, on travaille pour concevoir une voiture compétitive. La saison actuelle est difficile à changer, mais ce n’est pas un problème de travail, juste de performance. Finir 9e, 8e ou 10e ne change pas grand-chose, si cela nous donne une voiture pour gagner l’an prochain, je prends. »
Outre la question de la compétitivité, la question de la confiance envers le projet Alpine a effectivement été évoquée par Pierre Gasly. François Provost ayant été annoncé en tant que nouveau PDG du groupe Renault, le pilote a eu un mot sur cette décision, dont les conséquences pour la branche du sport automobile sont attendues d’ici peu.
« C’est quelqu’un qui connaît très bien Renault, l’ADN de l’équipe. Il est totalement engagé en F1, veut de la performance, et soutient tout le monde dans l’équipe, s’est réjoui l’ancien protégé de la filière Red Bull. On sait où on va. 2025 est un compromis pour se concentrer sur 2026. J’espère que ça portera ses fruits. »
À première vue, le ton rassuré de Pierre Gasly laisse entendre une forme de continuité dans la stratégie d’Alpine en monoplace. Néanmoins, les premières décisions seront scrutées de près. Dans les catégories de promotion, la firme au A fléché ne sera par exemple plus associée à la Formule Régionale Européenne qu’elle a pourtant participé à créer. La Formule 1 connaîtra-t-elle un avenir plus radieux ?
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