Julien Looten, originaire d’Arras (Pas-de-Calais), a 24 ans et est féru d’astrophotographie. Quand le doctorant en archéologie n’est pas au travail, il troque sa truelle pour son appareil photo. À l’occasion de la Nuit des étoiles, du vendredi 1ᵉʳ au dimanche 3 août, ce Nordiste révèle ses secrets pour photographier les astres.

L’actu des régions

Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.

France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « L’actu des régions ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Œil nu, jumelles ou télescope, du vendredi 1ᵉʳ au dimanche 3 août, à l’occasion de la Nuit des étoiles, les curieux ont l’embarras du choix pour observer le ciel.

En dehors de son doctorat en archéologie, Julien Looten est passionné d'astrophotographie.

En dehors de son doctorat en archéologie, Julien Looten est passionné d’astrophotographie.

© Capture d’écran du compte Instagram de Julien Looten

Julien Looten, 24 ans, originaire d’Arras (Pas-de-Calais) préfère utiliser son appareil photo pour capturer de magnifiques clichés du ciel. 

Le jeune homme a pris des clichés qui ont fait le tour du monde. En 2023, il a notamment été relayé par la NASA avec une photographie de « l’Air Glow », la lumière du ciel nocturne, en Dordogne. En voyage au Chili, le doctorant en archéologie et passionné d’astrophotographie révèle à France 3 Hauts-de-France ses secrets pour immortaliser les étoiles. 

« Il y a énormément de paramètres à prendre en compte comme la météo ou encore la pollution lumineuse. En été, lorsque le temps est plus clément et que le ciel est plus dégagé, c’est le moment d’aller shooter. »

« Avec mon grand-père puis mon père, on aimait l’astronomie de manière générale. On avait un petit télescope amateur. On regardait Jupiter, la Lune ou encore Saturne. Très vite, pour observer davantage, j’ai acheté un plus gros télescope, capable de pouvoir s’adapter à un appareil photo la nuit. Cela m’a permis de capter certaines nébuleuses, voire des galaxies lumineuses. »

De quelle manière l’astrophotographie apparaît comme la discipline idéale pour immortaliser les étoiles ? 

« À travers l’objectif, on observe mieux le ciel qu’à l’œil humain qui peut seulement distinguer quelques étoiles. En photographie, on voit beaucoup plus en détail la Voie lactée et les galaxies. »

Avec un appareil photo, c’est fou de se dire qu’on arrive à capter des objets qui sont à des millions d’années-lumière.

Julien Looten, astrophotographe

« Avec un appareil photo, c’est fou de se dire qu’on arrive à capter des objets qui sont à des millions d’années-lumière. Je trouve ça fascinant. L’astrophotographie se trouve être un peu la symbiose entre l’art et la science.  » 

« Le 11 octobre 2024, lorsque je me situais à Ambleteuse (Pas-de-Calais), sur la Côte d’Opale, j’ai vécu un moment extraordinaire. Sur mes réseaux, j’aime communiquer sur une image semblable capturée à Étretat, en Normandie. » 

« J’ai pu apercevoir des aurores boréales. Je n’avais jamais vu ça de mes propres yeux. En tant que photographe, c’était comme un rêve de voir ce phénomène à domicile. »

« En dehors cet évènement rare, j’ai aussi réussi à effectuer une photo de la Lune couronnant le Lion d’Or du beffroi d’Arras. Beaucoup ont cru au photomontage, mais cette image était bien réelle. » 

Lire aussi : VIDÉO. Le Lion d’Arras est décroché du beffroi pour la première fois depuis 1929, on ne le reverra que dans 18 mois

« Pour réaliser ce cliché, je me trouvais à près de cinq kilomètres. De façon très précise, j’ai dû bien choisir l’angle de mon cadrage. »

De façon très précise, j’ai dû bien choisir l’angle de mon cadrage.

Julien Looten, astrophotographe

« Je voulais que la Lune soit parfaitement alignée avec le monument. Il fallait de bonnes conditions météorologiques et que l’horizon soit parfaitement dégagé. »

Avec vos photographies, quel message souhaitez-vous transmettre ? 

« Comme je suis archéologue de profession et astrophotographe de passion, je mêle le
patrimoine avec la beauté du ciel. J’adore faire des liens entre ce qu’il y a sur terre et dans 
l’espace. Cela permet aux gens qui regardent mes photos de mieux s’identifier et d’être plus ou moins sensible à l’astronomie. »

« En ce moment, je me trouve au Chili. Quand je sors observer les étoiles, je me prends une claque. Au zénith, on peut observer notre galaxie en détail avec les filaments de poussière qui sont dans l’espace. En photo, c’est juste monstrueux. Il y a des couleurs dans tous les sens. »

Quand je sors observer les étoiles, je me prends une claque.

Julien Looten, astrophotographe

« Là-bas, contrairement à la France, la pollution lumineuse est peu importante. De nos jours, les lumières artificielles altèrent la qualité du ciel. En pleine ville, on ne voit que quelques d’étoiles, alors que dans la campagne, on les distingue mieux. » 

Lire aussi : Nuit des étoiles : « une centaine » d’étoiles filantes observables chaque heure dans le ciel entre vendredi et dimanche

« Si je suis à l’autre bout de la planète, c’est pour immortaliser des ciels qui sont plus purs qu’en Europe. Avec des amis photographes, on compte réaliser un documentaire et un photoreportage. »

En cet été 2025, Julien Looten est au Chili pour capturer de beaux clichés.

En cet été 2025, Julien Looten est au Chili pour capturer de beaux clichés.

© Capture d’écran du compte Instagram de Julien Looten

« En dehors du simple fait de photographier le ciel, cela me tient à cœur de sensibiliser sur le fait que la pollution lumineuse représente un gros fléau, que ce soit pour la flore, la faune ou l’encore l’espèce humaine. »