Pour avoir réalisé une tirade sur les « vrais Lyonnais » et donc sous-entendre qu’il pourrait y avoir de « faux Lyonnais » à l’instar du « parisien » Grégory Doucet, le probable candidat à l’élection municipale 2026 s’était attiré les foudres du vice-président écologiste de la Métropole de Lyon. « Quand on commence à parler de vrais lyonnais, on en arrive rapidement à parler de vrais français ou de vrais allemands. Décidément Jean-Michel Aulas ratisse très très large à droite », écrivait Fabien Bagnon. Ce que l’intéressé prenait pour une accusation de nazisme…

Depuis, quelques élus des majorités vertes se sont invités à la bagarre sur le réseau social. Mais Grégory Doucet et Bruno Bernard se sont tenus à l’écart de cet épisode.

Ce que déplore Jean-Michel Aulas ce vendredi.

Dans un long texte publié, toujours sur X, l’ancien président de l’OL estime que « quand un élu s’enfonce sciemment dans le déshonneur, se taire n’est plus seulement approuver, c’est applaudir ».

Concrètement, il reproche au maire de Lyon et au président de la Métropole de ne pas avoir rabroué publiquement Fabien Bagnon. Et donc de se réfugier derrière un « silence coupable » potentiellement approbateur.

« Où sont passés ces prétendus héritiers de l’honneur et de la résistance lyonnais, ces dirigeants d’aujourd’hui et ces candidats de demain ? Depuis cinq jours, MM. Doucet et Bernard s’abritent sous un silence lâche, là où il n’a fallu que 48 heures à leur collaborateur pour se vautrer dans l’opprobre. Où êtes-vous donc, vous qui détenez des mandats qui sont avant tout des titres de responsabilité ? Est-ce l’exercice du pouvoir qui a liquidé votre dignité, votre courage et votre honneur ? Et où se cachent-ils, les complices de l’ombre qui, par duplicité, poursuivent leurs négociations de dispensaire, et deviennent les obligés serviles de l’injure organisée ? Leur silence me révolte, car il révèle une triste vérité : la peur de perdre leurs privilèges d’élus justifie tout, jusqu’aux intimidations systématiques dont ils se font une habitude lamentable, à mon égard comme à l’égard des Lyonnais et des Lyonnaises », écrit encore Jean-Michel Aulas, sous les hourras d’un certain Raymond Domenech qui répond adhérer « totalement à l’idée que les politiciens sont au service de leurs électeurs et pas l’inverse ».

« Lyon n’oubliera pas ce silence coupable. Moi non plus », conclut JMA.

Vivement la rentrée de septembre, l’officialisation des candidatures et le coup d’envoi d’une campagne avec des projets et des débats d’idées.