Qui sont ces oiseaux furieux ? En Allemagne, la police enquête sur plusieurs incendies criminels présumés sur des lignes de train de l’ouest du pays. L’un d’entre eux, survenu jeudi sur un poste d’aiguillage près de Düsseldorf, a été revendiqué par un groupe baptisé « Kommando Angry Birds » dans une lettre publiée sur la plateforme en ligne d’extrême gauche Indymedia, dont la police vérifie l’authenticité.

Dans cette missive d’une vingtaine de lignes, le groupe plaide pour un retour à la nature. « Rien ne peut fonctionner sans elle (la nature, N.D.L.R.), mais beaucoup de choses fonctionneraient infiniment mieux sans le système industriel », dit-il notamment.

Perturbations du trafic

L’incendie a engendré d’importantes perturbations du trafic ferroviaire sur des lignes très fréquentées du bassin industriel de la Ruhr, reliant par exemple le nord de l’Europe à la Suisse. Un second feu a eu lieu vendredi à environ un kilomètre du premier, a indiqué un porte-parole de la police. Les annulations de train, retards et déviations devraient encore se poursuivre vendredi, ont indiqué les chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn.

Une enquête a été ouverte. « Nous supposons une intention délibérée. Cela ressemble à du sabotage », a déclaré un porte-parole de la police allemande à l’AFP.

Sabotages précédents

Ce n’est pas la première fois que les voies ferrées allemandes sont la cible d’actes de sabotage présumés. En septembre 2023, la police avait ouvert une enquête après des incendies de conduits de câbles près de Hambourg (nord) dont le motif serait « politique ». Une lettre anonyme publiée sur le site Indymedia avait revendiqué l’action, affirmant que le « sabotage » avait été effectué pour protester contre « l’exploitation néocoloniale et l’extraction de matières premières qui détruisent la terre ».

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En octobre 2022, un sabotage de câbles de liaison radio en deux endroits dans le nord de l’Allemagne avait entraîné d’importantes perturbations. Plusieurs responsables politiques avaient évoqué la possibilité d’une responsabilité russe, dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine, dont Berlin est l’un des principaux soutiens.