Publié le
1 août 2025 à 17h03
Ce vendredi 1ᵉʳ août 2025, plusieurs évolutions ont lieu pour les usagers du réseau Stan, notamment la gratuité pour les 65 ans et plus.
À partir de 2027, c’est un autre changement majeur qui va avoir lieu dans la gestion des transports en commun de l’agglomération de Nancy. Un seul exploitant unique va être en charge de plusieurs réseaux : du réseau Stan pour le Grand Nancy, du SIT pour le bassin de Pompey, de celui du Sel et Vermois et du réseau Sub (réseau de transport suburbain).
Pour comprendre ce tournant, Lorraine Actu a interrogé Valentin Dethou, maire de Champigneulles et président du Syndicat mixte des transports suburbains.
Actu : Quel est le rôle du Syndicat mixte des transports suburbains (SMTS) ?
Valentin Dethou : Le syndicat a été créé dans les années 1980. Il couvre une aire urbaine d’environ 350 000 personnes en regroupant la Métropole du Grand Nancy et les collectivités du Bassin de Pompey, du Pays du Sel et Vermois et de Moselle & Madon. Son but est de connecter ces territoires avec une offre de transports en commun qui les relie jusqu’au cœur de Nancy. Une des vraies avancées du syndicat est notamment l’offre tarifaire avec la gamme MixCités qui permet à l’usager de voyager avec un seul titre de transport sur tous les réseaux à 1,90 €.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2027, plusieurs de ces collectivités auront une seule et unique délégation de service public. Qu’est-ce que cela signifie ?
V. D : Avec un exploitant unique pour le réseau Stan, le réseau Sub, le réseau SIT et le réseau du Sel et Vermois, l’idée est d’aller vers davantage de cohérence et de simplification des offres pour les habitants, de renforcer les axes structurants, de mieux harmoniser pour éviter les lignes en doublon et aussi d’avoir à terme un vrai travail sur la tarification.
Quels seront concrètement les changements pour les usagers ?
V. D : C’est un peu tôt pour dire jusqu’où les changements iront, mais on peut tracer des perspectives. Avec ce projet, on veut simplifier l’offre de transports. On fait souvent du tarif un totem, mais au départ, le sujet est la qualité de l’offre et ce qu’on produit. Cela passe par une meilleure information voyageurs, une meilleure identité des réseaux, mais aussi un travail sur la gestion des pôles d’échanges pour fluidifier l’entrée dans l’agglomération avec des parkings relais par exemple. Est-ce qu’il y aura un titre unique, un seul et même réseau ? Pourquoi pas, mais ça ne sera jamais effectif pour 2027. Il faut être honnête avec les gens.
Avec un exploitant unique, est-ce que ça signifie que les bus seront gratuits le week-end au-delà du réseau Stan ?
V. D : Il y a deux niveaux de réponse. Tout d’abord, on n’a pas créé une autorité organisatrice de mobilité (AOM) unique. Chaque collectivité garde la main sur son réseau. Le syndicat joue un rôle d’harmonisation et de coordination, mais ne prend pas leur place d’AOM. La liberté finale de l’offre tarifaire reste aux collectivités. Ensuite, cela ne veut pas dire qu’on n’en parle pas. C’est un sujet qu’on va travailler, car si on va vers plus d’harmonisation, la question va se poser avec tous les éléments pour voir l’impact financier. On ne le fera pas à n’importe quel prix non plus.
Avec ce changement vers un exploitant unique, que vont devenir les bus et les véhicules des différents réseaux ?
V. D : Chaque AOM est propriétaire de ses véhicules donc cela ne pose pas de problème. Dans tous les cas, il y a un cadre légal pour effectuer une transition quand il y a un changement de délégation de service public.
Est-ce que le syndicat a d’autres projets à venir ?
V. D : Deux collectivités limitrophes (Terres Touloises et Seille et Grand Couronné) vont devenir membres associés, qui est un nouveau statut qu’on a créé au sein du syndicat. On commence donc à les intégrer dans nos travaux avec une voix consultative et porter des projets. Par exemple, un des premiers projets que l’on va porter auprès de la Région sera la desserte de Brabois depuis Toul et le développement du car express avec une voie réservée sur l’A31.
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