Ce jeudi 31 juillet, les juges antiterroristes ont ordonné un procès visant six personnes suspectées d’être les auteurs de l’attentat de la rue des Rosiers. En 1982, une attaque à la grenade puis une fusillade à Paris avaient fait six morts et 22 blessés. Une ordonnance attendue depuis plus de 40 ans par les familles des victimes.
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Les magistrats instructeurs ont ordonné la tenue d’un procès devant la cour d’assises spéciale. Six personnes devraient comparaitre pour assassinats : Abou Zayed, Hicham Harb, 70 ans, qui aurait supervisé l’attentat et aurait été le tireur, et Nizar Tawfiq Hamada, 64 ans, accusé d’avoir été l’un des exécutants et membre du commando.
Ils ont retenu la complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats pour Hazza Taha, 65 ans, Amjad Atta, 72 ans environ, accusé d’avoir planifié l’attentat, et Nabil Othmane, 72 ans, mis en cause pour la préparation.
Le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 22 blessées dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, perpétrée par un commando de trois à cinq hommes. Un attentat depuis attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine.
« Cette décision est une escroquerie. D’abord pour les victimes à qui on fait honteusement croire que la justice a trouvé l’un des responsables de leur douleur. Ensuite pour le droit car cette enquête n’est absolument pas terminée et ce renvoi a pour seul but de maintenir notre client en prison », ont réagi les avocats d’Abou Zayed, Me Romain Ruiz et Bruno Gendrin.
Deux personnes ont été mises en examen : Abou Zayed, Norvégien d’origine palestinienne âgé de 66 ans, considéré comme l’un des tireurs est détenu en France depuis 2020, quant à Hazza Taha, soupçonné à l’époque d’avoir caché des armes, il est sous contrôle judiciaire. Tous deux contestent les faits.
Les quatre autres suspects, localisés en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït, font l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Le parquet antiterroriste avait requis un procès à l’encontre de Abou Zayed, le 9 juillet dernier.