Le septuple champion du monde n’est toujours pas monté sur le podium cette saison. Il doit se reprendre lors du GP de Hongrie avant la pause estivale.
La semaine passée était une bonne semaine pour Lewis Hamilton : au GP de Spa, il a terminé à la septième position. Il était parti 18e. Voilà comment se profile la première saison du septuple champion du monde de Formule 1 chez Ferrari : des joies simples et contenues. Le Britannique n’est pas monté sur le podium une seule fois sur 13 Grands Prix, son meilleur résultat est une quatrième place. Il n’a plus connu les joies de la cérémonie du champagne depuis Las Vegas l’an passé. Au classement des pilotes, il est sixième, loin derrière son coéquipier Charles Leclerc (30 points d’écart). Le Grand Prix de Hongrie peut-il changer la donne ?
Arriver dans une nouvelle écurie, surtout chez Ferrari, est une épreuve. Les méthodes ne sont pas les mêmes et la pression autour de chaque course est maximale. Hamilton a une saison pour se mettre au rythme de l’écurie italienne avant le changement de réglementation. Dans ses échanges radio, on sent parfois son agacement, ou pire, son incompréhension devant les choix de la Scuderia. Il faudra s’y habituer : Ferrari ne s’adapte jamais.
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Dans le paddock, on s’interroge : Lewis Hamilton a-t-il fait le bon choix en rejoignant Ferrari ? Le Britannique a toujours été le chouchou de Mercedes. Une écurie qui a outrageusement dominé la Formule 1 entre 2014 et 2021 et a longtemps possédé la voiture la plus dominatrice de la grille. S’il a longtemps écrasé son coéquipier, Valtteri Bottas, Hamilton a eu plus de mal avec George Russell et aujourd’hui Charles Leclerc. Son premier défi est là : battre le Monégasque pour s’affirmer comme le potentiel leader de l’écurie. Pour gagner, Hamilton doit retrouver « l’envie d’avoir envie ». Mais peut-on avoir encore faim après 18 ans et 105 victoires ? Que l’on se rassure, un lion ne devient jamais végétarien.
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Dans le sillage de Prost, Alonso, Vettel…
N’oublions pas qu’il flotte sur Ferrari comme une malédiction. Les champions du monde chez Ferrari, c’est une histoire d’amour qui finit souvent mal. Alain Prost (1990-1991), Fernando Alonso (2010-2014) et Sebastian Vettel (2015-2020) n’ont pas réussi à ramener le titre à Maranello. Michael Schumacher, cinq trophées avec les Rouges, a rongé son frein pendant quatre saisons avant de triompher en 1999. L’Allemand a pu compter sur le soutien sans faille de Jean Todt et des mécaniciens qui l’idolâtraient.
Lewis Hamilton ne peut pas se payer le luxe d’attendre quatre saisons. À 40 ans, l’horloge biologique tourne – il n’y a que Brad Pitt qui brille sur une piste à plus de 55 ans ! – et les tifosi vont réclamer des résultats – tout est dramatisé quand il est question de Ferrari. La saison prochaine sera capitale : la nouvelle réglementation va rebattre les cartes. Le Britannique pourra aussi capitaliser sur sa première année en Italie. Le défi est à la hauteur des attentes du début de saison : immense. Pour que le transfert du siècle ne se transforme pas en erreur de casting. Que les fans de F1 et d’Hamilton se rassurent : un champion, même en difficulté, n’abdique jamais.