De retour en 1995 et 1997. Marie-Élaine Normand, maman de Félixe, participe aux Jeux du Québec en natation. «Je suis devenue triathlète par la suite. Donc c’est sûr que le sport, ça a toujours fait partie de ma vie.» Depuis, ses trois filles jouent au volleyball, et elle est impliquée bénévolement au Club de volleyball l’Attaque.
«Je trouve que, dans la région ici, on a un beau bassin de filles qui font du volleyball», admet la mère.
Patricia Lepage, directrice générale adjointe RH et mobilisation pour les Jeux, a pour sa part pratiqué le volleyball jusqu’au cégep avec les Diablos en division un. «Ma fille Émy va suivre à la même position comme passeuse. Ça fait comme si elle suit mon chemin, donc ça fait chaud au cœur», admet-elle.
C’est en 2024 qu’elle s’est lancée dans cette aventure. «J’ai vu passer l’offre d’emploi et j’ai eu une envie de changement.» Tout simplement.
On peut donc comprendre où Félixe et Émy ont pu trouver leur détermination pour le volleyball. Elles ont toutes deux pratiqué le sport-études aux Estacades pendant cinq ans et se dirigent au Cégep de Trois-Rivières à l’automne pour continuer leur progression.
La plage, ce n’était pas la préférence d’Émy à ses années au secondaire. Mais…
«J’ai commencé avec Félixe, on a développé une super belle amitié. On est rentré dans le beach ensemble et c’est là que j’ai développé une petite passion», avoue-t-elle le sourire aux lèvres.
Par contre, Félixe, elle, a toujours eu un penchant. «Elle était à la recherche d’une partenaire avec qui faire ça, donc quand c’est arrivé, elle a tout de suite commencé», confirme sa mère.
Il faut dire qu’entre le volleyball intérieur à six joueurs et celui de plage, il y a tout un monde de différences.
«C’est super mental parce que si ça va pas bien, t’es toute seule avec toi-même et ta partenaire», partage Émy Cloutier.
Dans les matchs préliminaires mercredi et jeudi, les jeunes femmes ont tout raflé. Performance parfaite avant de commencer les quarts de finale vendredi qu’elles ont perdus 2-0. La médaille de bronze leur a échappé vendredi après-midi alors qu’elles terminent au pied du podium, en quatrième position.
Avant même de savoir si elles participaient aux Jeux du Québec cet été, Émy et Félixe s’étaient déjà prévu des compétitions. Comble du bonheur, elles ont en plus été sélectionnées individuellement et jumelées ensemble pour former l’équipe féminine de la Mauricie.
«On a une super belle chimie, on s’amuse, on se fait du fun ensemble. Je pense que ça parait sur le terrain aussi», dit celle qui suivra les traces de sa mère aux Diablos.
Toujours en train de s’encourager, de se donner des tapes dans le dos, de se sourire, les deux jeunes dégagent une confiance et un naturel qui ne mentent pas durant un match. Ce n’est pas pour rien qu’elles avaient tout gagné au moment d’écrire ces lignes.
«C’est malade. On n’avait pas trop d’attentes en s’en venant ici», laisse savoir Émy, appuyée par Félixe qui acquiesce à ses côtés.
«C’est pas tous des matchs faciles, mais on travaille fort et on finit tout le temps par l’avoir.»
— Émy Cloutier, athlète en volleyball de plage
Complémentaires
Ce qui change les choses aux Jeux du Québec pour Félixe Martin et Émy Cloutier, c’est leur complémentarité. Elles ont un grand avantage: celui de se connaitre et d’avoir joué maintes fois ensemble.
«Je dirais que je suis un peu plus impulsive», dit Émy à propos de son jeu. Par contre, sa coéquipière vient équilibrer le tout.
«Félixe, c’est un peu plus une force tranquille.»
De simples regards et gestes leur permettent de se comprendre sur le terrain. La clé du succès pour se rendre loin.