La mi-saison est désormais franchie, et Ferrari continue à rencontrer des difficultés. Bien que les rouges semblent bien mieux s’en sortir que certains de ses concurrents, à l’image de Mercedes ou encore Red Bull, la Scuderia n’est pas là où elle espérait figurer au regard des investissements consentis, et du duo de pilotes ainsi formé.

Très attendu par les Tifosi, la réaction de John Elkann face à l’agitation permanente autour de Ferrari, a enfin pu être observée dans une interview accordée à la F1. « C’est la dernière course de la première partie de la saison. C’est donc un bon moment pour être ici avec l’équipe, a déclaré l’Italien. C’est un bon moment pour réfléchir à ce qui a été un début difficile. Et, plus important encore, poser les bonnes bases pour la seconde moitié de la saison, et vraiment s’assurer que tout le monde parte en vacances avec de l’énergie, ce qui est nécessaire, et revienne en force aux Pays-Bas. Il y a beaucoup d’énergie dans l’équipe en ce moment. »

Déjà présent aux 24H du Mans en juin, le discret président de Ferrari n’avait jusqu’alors que très peu pris la parole face aux doutes grandissants chez les fans. Monoplace peu en verve, Lewis Hamilton en difficulté depuis son arrivée, et Frédéric Vasseur menacé par la presse italienne, tels étaient les points de tension ne cessant de faire l’actualité depuis le printemps.

Vasseur a la confiance de Ferrari

Prolongé cette semaine en tant que directeur de la Scuderia, le Français Frédéric Vasseur a naturellement été évoqué par John Elkann. Visiblement satisfait de son travail à la tête de l’écurie, le dirigeant transalpin n’a pas hésité à faire valoir la notion de stabilité, peu habituelle au sein de l’équipe au cours des deux dernières décennies.

« Nous avons vraiment bien travaillé avec Fred (Vasseur). Et quand vous travaillez bien avec quelqu’un, il est important de continuer à bien travailler ensemble, a-t-il affirmé. Et la réalité, c’est que nous voulons tous, sur la base de ces années passées ensemble, construire davantage. Et nous savons qu’en Formule 1, le facteur temps est tel que ce dont vous avez vraiment besoin, c’est d’engagement, de confiance, et de s’assurer que le temps joue en votre faveur. L’évolution naturelle de la relation avec Fred a été une relation très forte. Et c’est quelque chose qu’on peut ressentir, c’est palpable chez Ferrari — hier et aujourd’hui — l’importance de la stabilité et la manière dont elle a un impact majeur sur les résultats. C’est vraiment ce que nous voulons tous. »

Conscient néanmoins de la direction déceptive que prend cet exercice 2025, John Elkann semble préférer se tourner vers l’avenir. Bien que la seconde moitié de saison ait été abordée, la saison 2026 est en ligne de mire. À l’image du récent recrutement d’un ingénieur de la performance aux côtés de Lewis Hamilton – ce nouvel élément étant issu de l’écurie Mercedes – il est inévitable d’imaginer un remodelage relatif, nécessaire, au regard du fonctionnement de la Scuderia, au profit de la performance.

Une méthodologie à revoir ?

« Nous avons eu une saison difficile, et c’est pour cela qu’il est vraiment important de bien la terminer et de commencer la seconde moitié très fort, avec beaucoup d’énergie. Ferrari veut gagner, a gagné, et gagnera, a ponctué le président de la firme de Maranello. Ce qui est important chez Ferrari, ce n’est pas l’individu, mais les individus. Et ces individus, quand ils travaillent ensemble, peuvent faire des choses incroyables. Et cela a été très vrai en Formule 1, et nous nous souvenons tous de l’époque où nous étions victorieux. Et nous l’étions parce qu’il y avait un fort sentiment que d’incroyables ingénieurs — nos ingénieurs — étaient vraiment des individus qui travaillaient ensemble. Donc ce n’est pas à propos d’un seul individu, mais de l’effort collectif de grands individus qui peuvent accomplir encore plus ensemble. »

Recruté pour apporter de l’ordre au sein de la Scuderia Ferrari, Frédéric Vasseur fera désormais face à un défi plus grand encore. Plus que de confirmer le travail débuté jusqu’alors, le Tricolore est attendu dans le rôle de celui capable de ramener les Italiens au sommet de son sport. Alors que la notion d’unité a été martelée par John Elkann en Hongrie, le travail d’équipe serait-il encore perfectible à Maranello ? À ce stade, il semble que le virage vers 2026 en soit le meilleur arbitre étant donné le retard conséquent encore effectif en ce mois d’août 2025.

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