Un brin d’histoire
Amoureux des plantes, Achille Olry (1821-1910) possédait un parc situé à l’emplacement d’une ancienne léproserie au XVIIIe siècle. Il avait décidé de le léguer à la ville de Nancy après sa mort, à condition que la ville l’ouvre au public comme parc municipal. Après avoir acquis le parc en 1913, la ville aménage le parc en détruisant des immeubles, agrandissant des allées et en remplaçant les arbres en mauvais état. Elle achète également deux terrains. L’un d’eux accueillera les nouvelles serres municipales. En octobre 1924, le parc est officiellement ouvert au public. En 1945, un chalet en bois est construit. Il a longtemps servi de logement au gardien du parc.
Trésors verts
Le parc Olry présente de nombreux arbres et végétaux remarquables sur 2,5 hectares. Sophora du japon, arbre de Judée, savonnier, chicot du Canada, févier d’Amérique, hêtre pleureur. marronnier hybride, châtaignier, sapin de Grèce, tulipier de Chine, magnolia grandiflora, pin laricio de Corse sont quelques-uns des trésors visibles dans le Parc. A noter que quelques arbres ne sont visibles dans aucun autre parc nancéien.
Attenantes au parc, les serres municipales s’étendent pour leur part sur un peu plus de deux hectares et produisent 500.000 plantes qui fleurissent les massifs de la ville.
Mais aussi…
Située avenue de Strasbourg, la porte d’entrée monumentale du parc possède une riche histoire. Edifiée en 1927, elle provient de l’hôtel Mahuet qui se trouvait rue Saint-Dizier. Elle a été sauvée de la destruction par le célèbre peintre nancéien Emile Friant. À l’intérieur du parc, une statue d’ Ambroise Liébault rend hommage à celui qui fut à la base de la psychothérapie moderne. Celui-ci vivait à quelques centaines de mètres.
Le parc abrite également une charmante mare dont le clapotis berce les visiteurs, une belle maison à oiseau (le parc fait le bonheur des ornithophiles) à l’ombre d’un arbre, une aire de jeux et de repos.
A noter que le parc a accueilli cet été la première guinguette solidaire « L’Oasis ».
Pourquoi les Nancéiens l’aiment tant
S’il est moins connu que la Pépinière ou le parc Sainte-Marie, le parc Olry a ses inconditionnels. « Il y a un esprit famille qu’on ne retrouve pas ailleurs » avoue Arnaud, qui vient promener son chien deux fois par jour au parc, « c’est agréable, ombragé… ». « On apprécie le calme, la verdure, l’entretien et… les rares visiteurs » glissent Mireille et Marie-Joseph, deux retraitées assises sur un banc, « c’est un parc qui n’est pas très connu, du coup, il n’y a pas beaucoup de monde… ». « Et puis l’eau à côté, c’est reposant » ajoute Amandine, qui pianote sur son portable pas loin de la mare. « Il y a aussi beaucoup de fleurs au printemps, c’est très beau » ajoute son ami Valério. Un peu plus loin, une visiteuse s’est installée juste à côté de la maison pour oiseaux. « On en voit beaucoup ici, c’est agréable de les entendre chanter en liberté » confie-t-il, « il y a aussi des écureuils, mais je ne les vois plus beaucoup en ce moment ».
Le parc est ouvert de 8h à 21h du 1er juin au 31 août, de 8h à 19h du 1 er mars au 31 mai et en septembre, de 8h à 18h du 1 er au 15 octobre, de 8h à 17h du 16 octobre à fin février.