Alors que le centre pénitentiaire de Rennes-Vezin vient de connaître trois agressions de surveillants en deux semaines, la perspective d’une « semaine de surf thérapeutique » à Saint-Malo mi-septembre 2025 accordée à un détenu suscite la colère du syndicat UFAP, rapporte Actu Rennes, le 2 août. Ce stage, prévu à Saint-Malo mi-septembre, a été validé par la commission de l’application des peines (CAP), où siègent notamment le juge d’application des peines, le parquet et le chef d’établissement.
À l’origine de cette initiative, le Service médico-psychologique régional (SMPR), rattaché au centre hospitalier Guillaume Régnier, et chargé de la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychiques. Le bénéficiaire, incarcéré à Rennes, est suivi par cette structure mais ne réside pas dans les cellules directement gérées par le service.
Un contexte tendu
« Les collègues sont dégoûtés », confie à Actu Rennes Éric Toxe, secrétaire local du syndicat majoritaire dans la prison. « Même si ce n’est pas dans le budget de la prison que de l’argent est utilisé pour cette semaine thérapeutique, dans un contexte dans lequel on demande à tout le monde de se serrer la ceinture, on a du mal à comprendre. »
Le syndicat s’étonne également du manque de transparence entourant cette autorisation. Contactée, la direction interrégionale de l’administration pénitentiaire assure ne pas avoir été informée en amont. Elle reconnaît qu’il s’agit bien d’une activité thérapeutique portée par le SMPR, sans pouvoir en détailler les modalités.
Sollicité le 1er août par nos confrères, le centre hospitalier Guillaume Régnier n’a pas encore fourni de réponse. De son côté, le syndicat UFAP, à l’origine d’un tract dénonçant l’initiative, déplore que cette affaire ait été immédiatement récupérée sur le plan politique, alors qu’elle visait d’abord à interroger sur la cohérence des messages adressés au personnel pénitentiaire et à l’opinion.