Le rassemblement, prévu dans un quartier où vit une importante communauté juive, s’est ainsi transformée en rassemblement statique, au grand dam des organisateurs qui ont dénoncé une « atteinte à leurs libertés ». « On est très déçus », a déclaré à l’AFP Hervé Gourvitch, du collectif Palestine 67, qui avait attaqué en référé l’arrêté préfectoral interdisant le périmètre en question, dénonçant une « remise en cause inacceptable du droit de manifester et de la liberté d’expression ». « Nous refusons qu’il y ait des quartiers de Strasbourg dans lesquels il est interdit de manifester son soutien au peuple palestinien », a-t-il déclaré devant les 250 manifestants, selon la police, rassemblés place Broglie dans le centre de Strasbourg. « Étant juif moi même ça me choque encore plus », a ajouté Hervé Gourvitch, « on a le droit d’être juif et antisioniste ».
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Tags et dégradations anti-Palestine
Les manifestants souhaitaient notamment défiler devant l’immeuble où résident des militants d’Urgence Palestine, pour leur apporter leur soutien. L’immeuble a été récemment ciblé par des tags et des dégradations anti-Palestine, des actes de vandalisme condamnés par la maire de Strasbourg, l’écologiste Jeanne Barseghian.
Mais le tribunal administratif a validé l’arrêté préfectoral. Dans un jugement rendu ce samedi, le juge des référés relève que la marche devait « se tenir dans un quartier dans lequel réside une forte proportion de personnes membres de la communauté juive », et souligne le risque de « débordements », « eu égard notamment au contexte de fortes tensions qui existe actuellement entre les personnes soutenant la politique d’Israël à l’égard des habitants de la bande de Gaza et celles critiquant cette politique ». Le juge a estimé que la préfecture du Bas-Rhin, qui n’avait pas interdit la manifestation et avait proposé deux parcours alternatifs, a pris une « mesure proportionnée et n’a pas porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés invoquées par les requérants ».