Elle était soupçonnée de violences et d’abus sexuels sur des bébés à l’hôpital André Grégoire de Montreuil (Seine-Saint-Denis). L’infirmière de 26 ans, qui s’était rendue au commissariat de Clichy-Montfermeil ce mercredi pour se dénoncer, a été mise en examen ce samedi pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Son compagnon, tout comme elle, l’est lui aussi pour complicité d’agression sexuelle, détention, captation et transmissions d’images à caractère pédopornographiques.
Les deux mis en cause ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact l’un avec l’autre, interdiction d’entrer à l’hôpital et interdiction d’exercer un métier en lien avec des mineurs. Les investigations se poursuivent.
Après les aveux de la jeune femme, une enquête avait été ouverte par les policiers. Elle aurait indiqué avoir filmé les attouchements pour les envoyer à son conjoint également placé en garde à vue, jeudi midi. Elle avait alors expliqué aux enquêteurs se trouver dans une situation d’emprise vis-à-vis de cet homme.
Deux suspects, un couple
Le couple aurait échangé des images des abus qui auraient fuité sur les réseaux sociaux. Ce samedi matin, le parquet de Bobigny indiquait au Parisien que les deux suspects avaient été déférés à l’issue de leur garde à vue.
Ils ont été présentés à un juge d’instruction d’ici la fin de journée. Le parquet précise également avoir ouvert une information judiciaire. Le couple est soupçonné d’agressions ou de complicité d’agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et de détention, enregistrement et transmission d’images pédopornographiques.
L’infirmière suspendue à titre conservatoire
Peu d’éléments avaient filtré sur le profil des deux auteurs présumés de ces abus. Cependant, « après vérifications », la direction du groupement hospitalier de territoire (GHT) Grand Paris Nord-Est — qui regroupe l’hôpital André Grégoire, l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois et celui du Raincy-Montfermeil – a fait savoir dans un second communiqué que l’infirmière placée en garde à vue exerçait bien à l’hôpital de Montreuil, mais « exclusivement dans le service de réanimation néonatale », et non pas à la maternité. Quant à son compagnon, Redouane E., il ne travaille pas à l’hôpital de Montreuil.
Selon la direction de l’établissement, l’infirmière a été suspendue à titre conservatoire en attendant les conclusions de l’enquête. L’hôpital a également précisé qu’il se « constituerait partie civile dans le cadre des poursuites judiciaires à venir ».