FAIT DIVERS – Les volontés de la famille et de la défunte n’ont pas été respectées. Au lieu d’être inhumée en Normandie où elle est née, Françoise a été incinérée par erreur au crématorium du Père-Lachaise, a révélé Le Parisien ce samedi 2 août. « Une série de fautes » semblent être à l’origine de cet incident survenu le 10 juillet et qui a rendu furieux les proches de la retraitée parisienne.

Ce jour-là étaient organisées les obsèques de la défunte de 83 ans, en présence de sa famille. Le cercueil de Françoise devait ensuite être transporté vers la Normandie pour y être enterré. Mais une première erreur a perturbé le déroulé de la journée, rapporte le Parisien, selon qui le maître de cérémonie a placé le cercueil « dans un lieu qui n’était manifestement pas le bon ».

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Il s’est ensuivi une autre erreur, irréversible cette fois-ci, puisqu’un des mécaniciens du four crématoire a dirigé la dépouille de la retraitée vers les fours et non pas vers le corbillard. Cet homme « n’aurait pas procédé aux vérifications d’usage » d’après les éléments recueillis par le journal francilien. Xavier Thoumieux, le cofondateur de Funecap, la société exploitante du crématorium, assure de son côté que le salarié a « manqué » deux des « procédures strictes » en vigueur.

Paris lance une « mission d’enquête » sur les causes de l’incident

« Il s’est rendu compte de son erreur une minute après avoir placé le cercueil dans le four, mais c’était trop tard : la porte ne pouvait plus s’ouvrir… », a-t-il expliqué au Parisien, rappelant qu’une erreur de ce type, si elle est « extrêmement regrettable », reste rarissime et ne s’est jamais produite dans les crématoriums gérés par Funecap. « Très affecté », le technicien des fours crématoires à l’origine de l’erreur a été mis en arrêt et fait l’objet d’une procédure disciplinaire.

La Ville de Paris, très remontée et propriétaire de l’établissement funéraire, a confirmé l’incident et dénoncé la « particulière gravité » de l’erreur du salarié, qui a agi « en contradiction manifeste avec les procédures en vigueur ». La municipalité parisienne, qui se dit « prête à se constituer partie civile dans l’hypothèse où des suites judiciaires seraient engagées », a d’ores et déjà indiqué qu’une « mission d’enquête » était engagée afin « d’identifier les éventuels manquements ou défaillances organisationnelles ».

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